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13 décembre 2021 1 13 /12 /décembre /2021 06:21

 

Dans Le Monde Diplomatique de décembre 2021, Barbara J. Fields et Karen E. Fields sont allées aux racines de la race : La race ne ressortit pas à la biologie humaine (contrairement au fait de respirer ou de se reproduire sexuellement) ; ce n’est pas non plus une idée (comme la valeur de π) qui pourrait mener une vie en propre. Il s’agit plutôt d’une idéologie, qui naît à un moment historique donné, du fait de causes explicables. Elle évolue donc pour les mêmes raisons.

 

La Virginie du XVIIe siècle offre un bon point de départ pour présenter cette histoire, ainsi que celle de la société des planteurs en Amérique du Nord britannique. L’État, qui menaçait à ses débuts de s’effondrer, découvrit sa vocation à partir des années 1620 : la culture du tabac. Les futurs États-Unis allaient alors connaître leur première expansion, reposant principalement sur les épaules des « serviteurs sous contrat anglais » plutôt que sur celles des esclaves africains. Ces Anglais « nés libres » pouvaient être achetés et vendus comme du bétail, enlevés, volés, misés lors de parties de cartes. Des magnats cupides rognaient sur leur nourriture et les privaient de leurs indemnités de liberté, voire de leur liberté elle-même, à l’issue de leurs années de service. Les serviteurs étaient battus, mutilés et souvent tués en toute impunité. Pour avoir exprimé des opinions défavorables au gouverneur et au conseil de gouvernement, un homme eut les deux bras brisés et la langue transpercée avec un poinçon, tandis qu’un autre eut l’oreille arrachée et dut effectuer un second contrat de sept ans de servitude.

 

Revue de Presse 384

Dans Le Grand Soir, CN46400 revient sur une discussion lors d’une commission d’enquête parlementaire de 1998 à propos de la fermeture de Superphénix : « D’entrée, Jospin fait savoir que la décision de fermeture est prise, mais néglige de préciser que c’est le résultat d’un accord avec les écolos. Il y a donc, dans la salle, deux tendances, ceux, écolos de diverses paroisses, qui veulent la peau de Superphénix et ceux qui, à des degrés divers, sont contre l’abandon.

 

Mamère et Rivasi, qui militent pour la fermeture, ont invité toute l’écologie à la tribune, Voynet (ministre de l’environnement), Cochet, Grenpeace, Lepage et toutes les assos anti-phenix europénnes. Les socialistes, prudents, ont invité des spécialistes plutôt favorables à Superphenix (Curien, Charpak, trois pontes du CEA et Allègre, ministre de la recherche scientifique). La droite, Galley, président de la commission, Poniatowski, Borotra.... est franchement hostile à la fermeture, mais ne promet jamais une quelconque réouverture.

 

 

Voilà comment la France abandonna, en rase campagne, le peloton de tête de l’atome civil, position qu’elle occupait depuis qu’un jour de 1938, Frédéric Joliot-Curie avait décroché le prix Nobel en démontrant qu’une réaction nucléaire pouvait se contrôler. Une entente franco-germano-italienne avait été mise sur pied qui aurait pu positionner l’Europe en tête de la G4 (technologie des réacteurs à neutrons rapides-RNR). Il faudra donc se contenter de la G3 (EPR) et laisser l’étape suivante aux Russes, aux Chinois et autres Japonais, Indiens ou Américains. »

 

 

Dans Res Publica, Bernard Tepper analyse le projet de destructions de la sécurité sociale par le gouvernement : « Contrairement aux prévisions de René Teulade, président de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) et ministre de François Mitterrand, qui avait souhaité la concurrence avec les multinationales de l’assurance en maintenant le caractère non obligatoire des mutuelles, les mutuelles ne sont pas parvenues à « bouffer » l’assurance privée au point de perdre des parts de marché. Les mutuelles et les assurances privées partagent le même Code des assurances du fait des directives de l’Union européenne et du couple Jospin-Aubry. Les grands opérateurs mutualistes deviennent dans leurs fonctionnements de plus en plus éloignés des anciennes valeurs mutualistes, pratiquant sans vergogne la sélection par le risque et le pilotage par la recherche de la rentabilité en lieu et place de la satisfaction des besoins. » Et il note qu’«un rapporte la Cour des comptes publié en juillet exposait que 40% des frais de gestion complémentaires Santé étaient consacrés à l'acquisition de nouveaux clients (publicité, marketing, démarchages etc.). En d'autres termes, les frais de gestion des complémentaires sont quatre fois supérieures à ceux de la Sécurité sociale.   

 

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