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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 15:46

À noter cette excellente initiative de Rue 89.

 

Aidez-nous à compléter la carte des "écoles mortes"

 

Pour protester contre les suppressions de postes, des parents d'élèves occupent des écoles avec leurs enfants.

Mathieu Glaymann est un père en colère. Membre de la FCPE 93, il se bat contre l'Education nationale, notamment en envoyant des e-mails énergiques aux rédactions (« Nous ne lâcherons pas l'affaire ! »).

Dans l'école de son fils, à Epinay-sur-Seine, la situation ne s'arrange pas : cette semaine, il y a trois profs absents non-remplacés. Le papa-militant tient un compte des jours d'école perdus depuis la rentrée (plus de 600 dans l'ensemble des établissements de sa commune).

Du 11 janvier au 15 mars, Mathieu Glaymann a occupé, avec d'autres parents d'élèves, l'école maternelle Jean-Jaurès-Sud. Pacifiquement. Le 15, il a déposé avec eux un recours à la Halde pour discrimination territoriale. Jeudi, il participera à la très grande journée « école morte » prévue en Seine-Saint-Denis. Une vingtaine d'écoles du département sont mobilisées.

En ce moment, c'est une épidémie. Partout en France, des écoles « meurent ». Pour les « tuer », les parents occupent l'école avec leurs enfants, généralement une journée. Les classes restent vides.

Suppression de 16 000 postes

A Boulogne-sur-Mer, au Havre, au Mans et à Paris, ils drapent les écoles de banderoles rouges. Ils organisent des « goûters revendicatifs », comme ce jeudi, à l'école maternelle Pali-Kao à Paris.

Les parents se mobilisent contre la suppression de 16 000 postes à la rentrée prochaine, prévue dans le cadre de la loi de finance. Dans l'enseignement public seront supprimés 8 967 postes d'enseignants en primaire, dont 5 600 au titre d'une « résorption » d'un actuel « surnombre » d'enseignants :

  • 4 800 postes d'enseignants en collèges et lycées ;

  • 600 postes au sein des personnels administratifs.

Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation Ifrap (un think tank ultralibéral), minimise l'impact de la mesure :

« Il faut quand même rappeler que ce ne sont pas des licenciements, mais des non-remplacements de fonctionnaires. »

 

Quid de l'enseignement et des enfants ?

« Le budget de l'Education nationale est passé de 60 à 63 milliards, cette année. En pleine crise, les dépenses n'ont pas été gelées. »

 

Peu de marge avant les vacances

Le sort des collèges et lycées est presque réglé : les dotations globales horaires, appelées « DGH », ont été communiquées à la plupart des directeurs d'établissement par leurs académies. Ils doivent les « convertir » en nombre de postes d'enseignant.

Pour les écoles maternelles et primaires, les informations sont tombées plus tard, début avril (sauf à Paris). Selon les syndicats, le gouvernement a jugé plus prudent de reporter après les élections cantonales toute communication officielle concernant la carte scolaire. Un représentant FSU :

« Même s'il y a eu des fuites et que des écoles du premier degré ont commencé à se mobiliser, cela va aussi nous laisser très peu de marge avant les vacances de Pâques. Le timing était idéal pour eux. »

 

► Aidez-nous à placer sur la carte les actions « école morte » à venir en remplissant ce formulaire (l'icône rouge indique les actions en cours ou à venir, la noire les actions passées).

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commentaires

M
<br /> désolé, voilà le 1 arrivé avec le 2. Tout marche.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> J'avais posté un commentaire sympa mais hop, dans la trappe (problème technique) ?<br /> <br /> <br />
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M
<br /> J'ai fait il y a quelques temps ma petite enquête sur Agnes Bidule. Elle se fait passer pour une chercheuse, mais c'est surtout une petite nerveuse... qui court de media en media cracher sur les<br /> enseignants, les infirmières, les policiers, les juges, ....<br /> <br /> <br />
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