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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 14:50

http://cocorico.com/wp-content/uploads/2009/04/La_Grande_Illusion.jpgDans son dernier ouvrage, Plans rapprochés, plaisant mais un peu superficiel, Guy Bedos nous fait part d'une anecdote édifiante.

 

En 1962, il joue dans le dernier film tourné par Renoir, Le Caporal épinglé. La production s'est installée à Vienne, près du parc de Schönbrunn. Les figurants sont autrichiens.

 

" Un jour, au déjeuner, Renoir me dit à l'oreille : "Regardez les figurants dans la salle !". Rien de particulier pour le béotien que j'étais. Il éclate de rire. "Vous ne voyez rien ? Les figurants sont payés exactement le même prix, on leur a distribué au hasard des uniformes, aux uns d'officiers, aux autres de soldats : les oficiers mangent avec les officiers et les soldats avec les soldats !" Et il ajoute, ravi : "Exactement ce que j'avais voulu montrer dans La Grande Illusion : Fresnay, officier français, plus proche, malgré la guerre, de Stroheim, officier allemand, que de Gabin et Dalio, simples soldats français. Affinités de classe."

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commentaires

P
<br /> Ajoutons que Céline - je n'ai jamis compris comment certains intellos de gauche pouvaient admirer ce type - vomissait "La Grande Illusion" car un des soldats (Dalio) était juif. La notion de classe<br /> est donc très complexe : la classe dominée comprend le prolétariat mais aussi tous les exclus "ethniques" ou "religieux".<br /> <br /> <br />
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