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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 09:48

http://a395.idata.over-blog.com/235x300/0/54/18/89/10-a/aaaa/x/manipul2.jpgLes relations entre Le Tour de France et France Télévisions ne peuvent pas être saines. Pas plus qu’entre telle autre chaîne et les clubs professionnels de football. Les sommes engagées sont tellement importantes qu’on ne sait plus trop si ce sont les journalistes qui commentent le Tour ou si c’est la Société du Tour de France qui dicte leur feuille de route aux rédactions. On ne va peut-être pas accabler les journalistes de France Télévisions et leurs consultants (Bernard Thévenet, le regretté Laurent Fignon, par exemple) pour n’avoir jamais rien dit sur le dopage, alors qu’ils savaient tout (link).

 

Ce qui est ignoble chez eux, c’est leur retournement de veste maintenant qu’Armstrong est (provisoirement ?) à terre. Ils en sont à le qualifier de « psychopathe ». Avec France Télévisions, apprenez à tirer sur une ambulance ! Au fait, on n’a pas trop entendu notre regretté Kleiner Mann prendre la défense de son « ami » texan. Ne serait-ce que pour lui offrir d’intégrer son fonds de pension, mettons en guise de viatique.

 

Ci-dessous, un article de Benjamin Accardo et Henri Maler pour le site Acrimed.

 

 

Au cours de l’entretien qu’il a accordé à Oprah Winfrey, Lance Armstrong est passé aux aveux et s’est déclaré « profondément désolé ». L’occasion était ainsi donnée aux journalistes qui ont minimisé ou marginalisé pendant des années les accusations qui visaient leur héros, qu’elles émanent d’autres coureurs cyclistes… ou d’autres journalistes, de reconnaître qu’elles étaient fondées. Il y eut en effet, depuis 1999, quelques journalistes qui, à l’instar de Damine Ressiot et Pierre Ballester, non contents de faire état de soupçons se sont employés à les étayer [1].

 

L’Equipe (propriété du groupe Amaury, organisateur du Tour de France) et France 2 (diffuseur exclusif de l’épreuve), sans taire ces accusations, se sont employés à les relativiser ou à les mentionner… mais pas pendant l’épreuve. Pour « ne pas gâcher la fête »… Les contorsions de L’Équipe (« Tour de France : L’Équipe défend le devoir d’amnésie sur le dopage », 26 juillet 2010) ont eu leur équivalent sur France 2, ainsi qu’on pouvait le lire ici même (« Lance Armstrong : trêve de complaisance à France télévisions ? », 4 février 2011) ou dans un article publié par Télérama (« France 2 sort la lance d’incendie pour Armstrong », par Samuel Gontier, 27 août 2012) [2]. 


Et maintenant ?

 

Révélations ?

 

Stade 2, dimanche 20 janvier 2012. Céline Géraud annonce le deuxième titre de l’émission : « Tout le monde a écouté Lance Armstrong mais personne n’a entendu Greg Lemond, le triple vainqueur du tour. Les mensonges d’Armstrong, l’UCI, et les menaces dont il a été victime, Greg Lemond déballe tout. Interview exclusive au micro de Nicolas Geay. »

Et 25’40, plus tard : « (…) Cette semaine Lance Armstrong est donc passé à confesse : Un show télévisé millimétré avec des aveux à demi-mots, alors, évidemment, on a beaucoup commenté ce show. Nous ce soir dans Stade 2 on a décidé d’aller plus loin puisque, Nicolas Geay, vous avez pu rencontrer, c’est un exploit ,Greg Lemond, l’un des plus farouches opposants à Lance Armstrong et il a décidé pour la première fois de parler à une télévision et c’est Stade 2 qu’il a choisi et donc c’est une exclusivité. Je vous propose de l’écouter et on en reparlera longuement après. Ecoutez, c’est un document Stade 2. »

 

Comment ne pas songer que, en l’occurrence, le principal « exploit » des journalistes de France 2 est de se défausser de l’enquête qu’ils n’ont pas menée sur un entretien avec un cycliste qui a eu le courage de porter des accusations… dès 2001 !

 

Après la diffusion de cet interview, les journalistes de France 2 vont-ils dire quelques mots de leurs complaisances passées ? Pas encore…

 

« Témoignage édifiant de Greg Lemond », déclare Céline Géraud qui enchaîne : « Maintenant qu’il a avoué, que risque-t-il ? » Après la réponse de Nicolas Geay, Céline Géraud se tourne vers Thierry Adam : « Le dossier n’est pas clos, c’est sûr. En ce qui concerne l’UCI [l’Union Cycliste internationale] maintenant, Thierry Adam, j’ai envie de vous demander : quel avenir pour l’UCI dans ce contexte ? »

 

Thierry Adam : « Noir. L’UCI fragilisée. Isolée. On a bien compris avec Greg Lemond que l’UCI, par Heinz Verbruggen, avait peut-être parfois fermé les yeux. On a même parlé d’argent. Pour l’instant on n’a pas de preuves. Alors qu’est-ce qui peut se passer ? »

Et Thierry Adam qui ne semble pas se souvenir que les journalistes de France 2 avaient eux aussi « peut-être parfois fermé les yeux », explique ce qui risque de se passer. Puis, relancé par Céline Géraud, il évoque le scandale qui touche l’équipe Rabobank et les soupçons qui pèsent sur l’équipe Katioucha.

 

Oui mais…

 

-       Céline Géraud : « Et dans ce climat pesant, propice au déballage, dernière question, après vous pourrez partir à la douche, [rires], quel avenir pour le tour ? » 
- Thierry Adam : « Ben le Tour de France c’est un peu à part quand même, parce que le centième, on le sait, va être magique pour plein de choses, c’est un peu différent, il n’y a pas que le sport, ça reste une fête et un spectacle et la référence, financièrement mais aussi pour ses organisations dans le monde entier et puis son combat anti-dopage qui est quand même avéré, d’où sa crédibilité – beaucoup de tricheurs ont été pris sur le Tour, et pas des moindres, presque tous. (…) »

-        

Le Tour de France, pour Thierry Adam, est en effet « un peu à part ». En 2009, interrogé par Nicolas Le Cheviller, envoyé spécial de Radio Occitania aux championnats de France il déclarait, enthousiaste, que le Tour 2009 allait être « un grand tour » et précisait : « Si on n’est pas embêtés, parce que malheureusement c’est un peu le souci avec le dopage. Si on n’est pas embêtés, je crois qu’on va avoir un très grand Tour de France, pour plein de raisons ; d’abord parce qu’ Armstrong est de retour, qu’on le veuille ou non, et ça médiatise le cyclisme d’une autre façon. C’est le Boss, c’est le patron, on aime ou on n’aime pas, peu importe, il est là, faut faire avec... Mais à l’inverse des autres fois, pour moi ce n’est pas le grand favori. Pour moi le grand favori c’est Contador. » [3]. Contador, compromis lui aussi dans des affaires de dopage…

 

Allez savoir pourquoi, on se prend alors à songer que les pudeurs des journalistes de France 2, la glorification du spectacle et l’éloge d’Amaury Sport Organisation ne sont pas sans rapport avec le contrat d’exclusivité des retransmissions du Tour de France par le … service public. Surtout, ne pas postillonner dans la soupe…

 

Prolongations ?

 

 

Patrick Montel se demande et demande s’il y a réellement une prise de conscience après les aveux d’Armstrong ?

 

-       Thierry Adam : « Je pense que ça va servir. Je pense que ça va vraiment servir, parce que Armstrong c’était quand même...heu...quelqu’un qui a gagné sept fois le Tour de France, donc ça représentait beaucoup qu’il soit allé... Après je suis un peu perplexe sur la façon dont il l’a fait mais ça va inciter certainement d’autres à avouer et... on a quand même déjà avancé depuis 2006-2007 (…) »

-        

Quelques papotages plus tard…

 

-       Patrick Montel [lisant un tweet] « Julien S.“ N’oublions pas qu’Armstrong est loin d’être le seul, pourquoi ne pas laisser à la porte des courses tous les suspects ?” » 
- Thierry Adam : « Ah, les suspects non... attention... les suspects... C’est vrai que la rumeur a longtemps couru autour d’Armstrong. On nous disait : “pourquoi vous ne le dites pas ? ” Tant que t’as pas de preuves, tant qu’on n’a pas de preuves, tant qu’il n’a pas avoué, on n’est jamais sûr qu’il s’était dopé. En revanche, non... » 
- Patrick Montel : « Vous n’aviez pas un peu la puce à l’orteil [sic] quand même ? » 
- Thierry Adam : « Si... mais si, mais bon... Heu... Je me vois bien dans un commentaire à dire : “Ah ben non, il va gagner mais on ne peut pas vous dire qu’il a gagné parce qu’on n’est pas sûr qu’il a gagné parce qu’on n’est pas certains qu’il est propre” ... » 
- Patrick Montel : « Ouais, ouais. » 
- Thierry Adam : « Déjà ça m’aurait coûté... Je peux aller à Pôle Emploi et encore ça suffirait pas pour payer ce que j’aurais dû payer. Tant qu’il n’avait pas avoué, qu’on n’avait pas eu de preuves : il n’a jamais été pris ! Il n’a jamais été contrôlé... » 
- Patrick Montel : « C’est ça qu’il faut expliquer aux gens quand même, c’est que... » 
- Thierry Adam : « Ben ! » 
- Patrick Montel : « ...tant qu’on n’a pas les preuves de quelque chose, c’est impossible pour nous de l’affirmer sous peine d’être condamné pour dénonciation calomnieuse. »

-        

Comme s’il s’agissait d’une simple« rumeur ».... Il existait des faits qui étaient avérés, des témoignages qu’il était souhaitable de mentionner, des enquêtes de journalistes qui n’étaient pas fantaisistes. Tout cela, il était possible d’en parler, sans courir le moindre risque judiciaire… Et sans attendre les aveux !

 

Mais, finalement, à propos de l’entretien avec Greg Lemond, on risque le tout pour le tout.

- Patrick Montel : « (…) Il y a une chose qui m’a frappé quand même, c’est lorsqu’il dit, lorsque Lemond dit que c’est un “prédateur”. » 
- Nicolas Geay : «  Mais moi j’ai toujours pensé que c’était un prédateur, d’abord sur le vélo, il n’y avait qu’à voir son regard, il était là pour tuer les autres, c’était vraiment le but d’Armstrong. Et prédateur dans la vie : Moi j’ai fait beaucoup d’interview avec Betsy Andreu, Betsy Andreu vous explique comment elle a essayé de... » 
- Patrick Montel : « Alors qui c’est Betsy Andreu ? » 
- Nicolas Geay : « Betsy Andreu c’est la femme de Franckie Andreu, ancien co-équipier d’Armstrong, qui a été témoin un jour à l’hôpital, quand Armstrong avait appris son cancer, d’une conversation entre Armstrong et son médecin où il lui disait tous les produits dopants qu’il avait pris. Elle est devenue à partir de là la plus farouche combattante d’Armstrong. Elle vous explique à quel point Armstrong les a intimidés, les coups de fil anonymes, tout ça pas que Armstrong, c’est évidemment les hommes qu’il a autour de lui... Il avait tellement de pouvoir. » 
- Patrick Montel : « Le “système” Armstrong... » 
- Nicolas Geay : « Voilà. L’intimidation, les menaces de mort vous dit Greg Lemond. [?], le patron de l’agence américaine anti-dopage, installé, tout ça... il a été victime de menaces de mort... Hamilton : pareil. Et c’est vrai que même les journalistes à l’époque, Thierry parlait de ça... On peut critiquer les journalistes à l’époque... Armstrong fichait les journalistes qui étaient pro-Armstrong et les journalistes qui étaient contre lui... » 
- Patrick Montel : « Ah d’accord ! ».

 

-       Fabien Levêque : « Mais dans son mea culpa, Nicolas, il a dit qu’il n’aimait pas son personnage de l’époque, il a bien fait son mea culpa. » 
- Nicolas Geay : « Mais bien sûr que si... Cette interview-là, il ne faut pas croire une seconde qu’il était sincère, y a pas une émotion, pas une remise en cause, il l’a fait pour essayer d’une part d’amadouer l’opinion publique et la justice américaine. A aucun moment il est sincère et quand Lemond parle d’un sociopathe, c’est ça... Il n’y a aucun sentiment. » 
- Thierry Adam : «  C’est un psychopathe... » 
- Nicolas Geay : « C’est la même chose. Pour dire qu’il n’y a aucun regret et tout ça est simulé, tout ça est... »
- Thierry Adam : « Il y a quelque chose qu’on n’a jamais vraiment abordé parce que c’est hors sport et tout, mais il est... chez lui tout est réfléchi. Mais c’est un grand malade de tout. C’est un grand malade qui ne supporte pas de perdre et c’est aussi un grand malade avec les femmes : il y a un coureur professionnel français qui a fait une dépression, qui a arrêté sa carrière parce qu’il a tout fait pour lui piquer sa femme ! » 
- Patrick Montel : « Il a réussi ou pas ? » 
- Thierry Adam : « Oui ».

-        

Il a surtout réussi à réduire quasiment au silence de valeureux journalistes de France 2, justiciers de la dernière heure.

 

Annexe : L’entretien avec Greg Lemond

[Nicolas Geay soumet à Lemond une vidéo de l’interview d’Armstrong par Oprah Winfrey. A l’écran alternance des images de la vidéo, gros plan sur les yeux de Lemond, et commentaires de ce dernier aux réponses successives d’Armstrong.]

 

Greg Lemond : « Je dirais que ça commence plutôt bien. Il admet s’être dopé. Mais j’ai toujours dit que le vrai sujet n’est pas le dopage. Cela l’est au début, mais c’est surtout ce qu’il fait aux gens en les menaçant, ce qu’il fait aux coureurs, Christophe Basson, à Simeoni, ensuite à moi, aux journalistes Ballester ou Walsh, à Frankie Andreu, la liste est encore longue... »

 

[Vidéo. Lance Armstrong : « Sur les 200 coureurs du tour, je peux vous dire qu’il y en a cinq de propres et ces cinq là ce sont des héros. »]

 

Greg Lemond : « D’abord il se contredit. Il insulte les coureurs actuels qui ont couru lors des dix dernières années, parce qu’il ne sait même pas s’il n’y avait que cinq coureurs propres. Ils étaient peut-être cinquante, mais il veut le croire. Parce ce qu’il ne peut pas imaginer qu’on ne puisse pas tricher. Donc il pense que tout le monde a triché. »

 

[Vidéo. Lance Armstrong : « Dire que j’ai forcé mes équipiers à se doper, c’est faux. »]

Greg Lemond : « Est-ce qu’il leur disait : « Je veux que vous preniez cette piqûre pour vous l’injecter dans le bras » ? Il n’a même pas besoin de dire ça. C’était implicite. Il ment parce qu’il a dit à Franckie Andreu : « Tu ne veux pas voir Ferrari ? Tu dégages ! » Si vous forcez quelqu’un à se doper, c’est illégal. Donc je pense qu’il dit qu’il ne l’a pas fait pour se couvrir au niveau juridique. Là-dessus il n’est pas honnête. Encore une fois... »

 

[Vidéo. Lance Armstrong : « Les accusations selon lesquelles je me serais dopé quand j’ai fait mon retour sont fausses. »]

 

Greg Lemond : « Mon avis là-dessus ? C’est : Qui faut-il croire ? L’USADA [United States Anti-Doping Agency] ou Armstrong ? Je pense que quand vous êtes dopé et que vous avez accumulé les succès, ça devient une addiction. Ils ne pensent pas qu’ils peuvent gagner sans. »

 

[Vidéo. Oprah Winfrey : «  Donc vous n’avez jamais payé l’UCI pour qu’ils dissimulent un de vos contrôles positifs ? » Lance Armstrong : « Non. »]

 

Greg Lemond : « Disons que c’était un don. Et un risque de corruption. C’est ce que j’ai dit sur l’UCI : 125 000 dollars et ils ont un budget de cinquante millions de dollars. Pourquoi ils auraient besoin de lui ? Je demande à Verbruggen et même à Mc Quaid, à leur entreprise, d’être transparents, de laisser accès à leurs comptes, leurs comptes personnels, parce que l’argent d’Armstrong n’est pas allé à l’UCI. Quand vous rencontrez un sociopathe comme Lance Armstrong, vous faites demi-tour et vous courez aussi loin que vous pouvez ! Parce quand vous êtes confronté à eux, ils ne vous lâchent jamais. J’ai toujours su que Lance n’abandonnerait jamais et ferait tout pour avoir ma peau. »

 

Voix off : « Pendant dix ans, il a été une des victimes de Lance Armstrong. En 2001 Greg Lemond émet des doutes sur les performances de son compatriote. En représailles Armstrong le pousse à la faillite en le coupant de ses partenaires financiers et le persécute jusqu’à l’acharnement. »

 

Greg Lemond : « Je pense que j’ai perdu dix ans de ma vie. Ça peut paraître exagéré mais je connais beaucoup de gens qu’il a menacé. Moi, ça a été plus loin. J’ai même reçu des menaces de mort. C’était un prédateur et j’ai croisé sa route. Je l’ai mis en cause et il allait me le faire payer. »

 

Voix off : « Quatre jours avant ses confessions télévisées Lance Armstrong a téléphoné à Greg Lemond. Le désormais seul américain vainqueur du Tour n’a pas voulu lui répondre. Et n’est pas prêt de pardonner. »

 

Greg Lemond : « Si je lui pardonnais, je ferais ça pour moi. Je n’ai plus à m’occuper de lui et je n’ai plus rien à faire de lui. Je ne pense plus à lui tous les jours. »

 

Voix off : « Greg Lemond ne sera pas candidat à la présidence de l’UCI. A cinquante et un ans, il veut reprendre une vie apaisée, libérée de Lance Armstrong, de ses méthodes et de ses mensonges. »

 

Céline Géraud (sur le plateau de Stade 2) : « Témoignage édifiant de Greg Lemond, recueilli par vous Nicolas Geay, avec Dominique Bonnet, montage Catherine De Retz. (…) ».

 

Notes

[1] Damien Ressiot, « Le mensonge Armstrong », L’Équipe, 23 août 2005. De Pierre Ballester : L.A. Confidentiel - Les secrets de Lance Armstrong co-écrit avec David Walsh, Points, 2004 ; L.A. Officiel (co-écrit avec David Walsh), Éditions de La Martinière, 2006 ; Tempêtes sur le Tour, Éditions du Rocher, 2008 ; Le sale Tour (co-écrit avec David Walsh), Seuil, 2009. Ainsi que David Garcia, La face cachée de L’Équipe, éd. Danger public, 2008 et le docteur Jean-Pierre de Mondenard, La grande imposture, entretiens avec David Garcia, éditions Hugo et Compagnie, 2009.

[2] Sur le dopage, lire aussi dans « Lu, vu, entendu : “L’été de tous les héros” » (« Le triomphe d’Armstrong ») 23 août 2005 ; « “L’Equipe” », l’épique et l’éthique, Le Monde diplomatique, septembre 2007, un article de Johann Harscoët dont nous avons reproduit des extraits ici même ; « L’investigation est un sport de combat : enquête sur le journalisme sportif », 21 février 2011.

[3] Sur Youtube, Thierry Adam (entretien Radio Occitania), vers 4’08.

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commentaires

A
Que pensez-vous du silence du Directeur du Tour de France, Christian Prud'homme?
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G
C'est gentil de rendre hommage à Acrimed. Mais je me demande si un meilleur hommage au travail des bénévoles d'Acrimed n'aurait pas consisté, plutôt que recopier l'intégralité de l'article, à citer<br /> un extrait de ce papier et donner un lien vers l'article original sur le site d'Acrimed :<br /> http://www.acrimed.org/article3980.html
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J
Il y a sur la question d' l'hormone de croissance une véritable omerta et une ambiguïté dangereuse. C'est certes un autre débat.<br /> L'aspect tueur et suicidaire que tu soulignes chez cet homme me semble aussi caractéristique de l'homo etatsunienus.
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J
Le sport dit de haut niveau, à grand spectacle, pose le problème du spectacle et de la performance. L'hypocrisie de la notion de dopage saute aux yeux, ne serait ce que sa définition. Pour parodier<br /> Claude Bernard, le grand physiologiste du XIXème siècle, on pourrait dire: "tout est dopage, rien n'est dopage, c'est la dose qui fait le dopage". Séjourner dans un caisson à dépression qui<br /> augmente l'hamatocrite (les globules rouges) ou en s'entrainer en montagne, c'est semble t il pas du dopage. Utiliser un autre moyen qui aboutit au même résultat c'est du dopage. On pourrait<br /> multiplier les exemples. L'alimentation survitaminée ou biologique du dopage ou pas? Cette notion induit une course à l'infini entre les solutions pour "se doper" et les moyens de les détecter.<br /> Le vrai problème est le fric qui commande la performance.<br /> Maintenant quand on dit que Amstrong a utilisé de l'hormone de croissance, quand on sait qu'il a des antécédents comme dise les médecins de cancer, on ne peut qu'être très dubitatif soit sur le<br /> sérieux de cette information soit sur l'inconscience de ceux qui aurait laissé ce Monsieur utiliser un tel produit risquant de lui provoquer un cancer.<br /> Mais une bonne nouvelle (quoique), avec la fin du bloc soviétique la compétition sportive n'est plus un enjeu de la lutte entre deux blocs ayant induit des dérives sérieuses.<br /> Comme dans plupart des domaines, le comportement de nombreux journalistes est scandaleux
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B
<br /> <br /> C'est Armstrong lui-même qui a parlé d'hormones de croissance à Oprah W. Un tueur est un type qui peut aussi se tuer.<br /> <br /> <br /> <br />