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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 14:45

RevuedepresseDans Le Sarkophage n° 26, Aurélie Trouvé (d’ATTAC) demande qui doit payer les dettes. « Le capitalisme financier utilise les dettes publiques comme épouvantail. L’Union européenne, le G20, le FMI organisent un vaste processus de démolition des acquis sociaux. Tel un jeu de dominos, les populations européennes tombent une à une sous le joug des plans d’austérité. »

 

Selon Caroline Michel (Le Nouvel Observateur), “La privatisation du rail a déjà commencé : Dans "F. G. V., faillite à grande vitesse", en catimini, l' État est en train de confier au privé la gestion de nos voies ferrées, sur le modèle des autoroutes. La privatisation est arrivée par là où on ne l’attendait pas : les voies. Pour financer les 2.000kilomètres de lignes promises par le Grenelle de l’environnement, l’État, qui n’a plus un sou en caisse, doit faire appel à des capitaux privés. Tous les projets qui démarreront après 2016 ont été confiés à des concessionnaires. On y retrouve les mêmes acteurs que dans les autoroutes : Vinci, Eiffage et peut-être, demain, Bouygues. Les investissements sont partagés entre public et privé, mais seules les entreprises touchent les bénéfices.

 

Dans La Riposte, Jean Estivill (du Parti de gauche) estime qu’“ Encadrer les loyers, c’est possible ”.

« Qu’en est-il des loyers ? J’ai sous les yeux une feuille de paie d’une toute jeune sténodactylo en 1953. Elle gagne 30000 francs anciens par mois, son loyer est de… 1500 anciens francs pour un appartement de 40 m2 à Ivry-sur-Seine ! Une secrétaire ne doit consacrer pour se loger que le vingtième de sa paie, 5 % contre 40 % actuellement.

La Riposte revient sur le cynisme de l’appel des seize milliardaires :

« L’appel des seize » est avant tout l’expression du cynisme de ses signataires et de leurs amis dans les médias. Ils écrivent : « Cette contribution n’est pas une solution en soi : elle doit s’inscrire dans un effort plus global de réforme, tant sur les dépenses que sur les recettes. » Voilà une des clés de cette affaire. L’« effort global de réforme » comprend le saccage des retraites et de la sécurité sociale, la destruction progressive de l’Education nationale et de l’ensemble des services publics, la réduction massive du nombre de fonctionnaires, la pression constante sur les salaires et les conditions de travail. Les 200 millions offerts à titre « exceptionnel » représentent une minuscule ristourne sur les dizaines de milliards que la politique du gouvernement rapporte à ces parasites.


 

 

29% des Français renoncent à se soigner faute d'argent, nous dit Clotilde Cadu, dans Marianne.

 

D’après le dernier Baromètre Cercle Santé – Europ Assistance, 29% des Français ont renoncé à un soin au cours des derniers mois. En 2010, ils étaient 23% à avouer renoncer à se faire soigner faute d’argent. Et en 2009, ils n’étaient pas plus de 11%... Et ce ne sont plus seulement les soins dentaires et optiques, faiblement remboursés, sur lesquels ils font l’impasse : en 2011, 22% des renoncements aux soins se font sur le dentaire et l’optique et 12% sur les soins courants.

 

Entre les franchises médicales, les dépassements d’honoraires et le coût des mutuelles, les Français qui tirent la langue dès le 5 du mois finissent par rogner sur leur budget santé, devenu un poste de dépense annexe. 


 

Un petit tour du côté du Herald Tribune (que savait si bien vendre Jean seberg dans A bout de souffle) :

225 000 dollars, c’est le prix d’un bien immobilier à Manhattan. Si peu ? La même somme, à Paris, donne droit à un placard et un bidet. Et bien, à Manhattan, ça donne une place de parking. Pas un parking, avec box et rideau de fer. Non. Deux lignes jaunes dans un sous-sol.

Car dans le même numéro de l’International Herald Tribune, on lit un article, sur les malheurs des athlètes. On s’en fiche ? Les forcenés* qui ne vivent que pour la gagne peuvent mourir ? Certes. Lisons quand même : un athlète en mouvement peut inhaler 10 à 20 fois plus d’air qu’un mollasson. Ce qui signifie qu’un athlète inhale 10 à 20 plus d’éléments polluants qu’un mollasson.

Or l’université de Brisbane en Australie a démontré que les athlètes pouvaient souffrir de lésions aux poumons similaires à celles dont souffrent les mollassons vivant dans des zones notoirement polluées. D’où la recommandation aux joggeurs et cyclistes de ne surtout pas suivre de près des camions et des voitures diesel. Car les particules fines émises par ces amis de l’environnement sont si fines qu’elles passent allègrement la barrière des poils du nez et se logent dans le nid douillet des poumons. Là, les plus petites se faufilent entre diverses barrières et pénètrent dans la circulation sanguine.

Bah ! Si vous êtes athlète et très riche, il vous suffira d’acheter une forêt pour votre jogging du matin.

 

*J'aime beaucoup ce mot qui vient de fors et sen, et qui signifie donc "qui est hors de sens", autrement dit : dingue.

 

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