Je m’inspire ici d’analyses de l’excellent site Acrimed.
En 1995, Franz-Olivier Giesbert, qui avait déjà viré sa cuti de fauxcialiste rosâtre à militant de droite la plus rance, écrivait déjà : « Les cheminots et les agents de la RATP rançonnent la France pour la pressurer davantage. » Pas les milliardaires au service desquels le beau Franz a travaillé toute sa vie, bien sûr.
Aujourd’hui âgé de 70 ans, ce journaliste trois fois condamné en justice, dont une fois pour préjudice grave causé à mon vieux camarade Bernard Cassen, Giesbert a désormais son rond de serviette dans les chaînes qu’on appelle à tort « d’info » alors que ce sont des chaînes de commentaires qui préfèrent les éditorialistes qui savent tout comme le dangereux Pascal Praud aux vrais spécialistes.
Giesbert fait partie de ces caciques qui défendant la réforme des retraites car elle est la « mère de toutes les réformes » et qui critiquent une France « devenue folle » à cause de son « abracadabrant modèle social ».
Pour Giesbert et ses acolytes, les « galères » des usagers méritent une bien meilleure couverture que le combat syndical. Tout est bon, y compris la manipulation de sondages, pour complaire au banquier éborgneur. Le 19 janvier, BFM diffuse un sondage de l’IFOP et annonce que 49% des Français sont opposés au mouvement social, alors que l’étude, faite pour le JDD, conclut qu’ils ne sont en réalité que 33%.
Comme le dit Acrimed, « les médias sont plus occupés à faire rentrer la mobilisation dans des cases préétablies qu’à la donner à voir dans sa diversité. La vie des grévistes échappe presque intégralement aux radars médiatiques, qui encadrent la contestation légitime et bienséante. »
Dans le cas de la mobilisation des enseignants contre le Bac Blanquer, les médias dominants ont masqué les manifestations des enseignants aux côtés des élèves et des parents : 0 minute sur TF1, 23 secondes le 20 janvier sur France 2 et 2 minutes 14 le 21. Anne-Sophie Lapix annonce que « les épreuves ont été « perturbés dans une quarantaine d’établissements, mais elle ne donne la parole à aucun enseignant, aucun syndicaliste. En revanche, France 2 axe son seul et unique sujet sur … les sanctions infligées aux professeurs mobilisés contre le Bac en juillet 2019.