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10 novembre 2021 3 10 /11 /novembre /2021 06:06

 

J'ai récemment reçu un courrier collectif professionnel à propos d’une initiative fort intéressante prise par un centre de recherches. Courrier écrit dans ce qui voulait être de l’inclusif. L’auteur (auteure ?, auteur.e ?, autrice ?) était en fait un collectif de trois auteurs de sexe féminin, comme l’attestaient leurs prénoms.

 

Comme toujours ou presque, le problème était que ces éminentes universitaires n’étaient pas capables d’utiliser leur propre jargon de manière cohérente, tout comme la langue française d’ailleurs. Ainsi le mot « théâtre » ne comportait pas d’accent circonflexe ; quant aux accords, hum, hum : « Pour respecter l’alternance des langues (anglais tous les deux ans, et autre langue enseigné à l’université…) ».

 

Une liste de ces incohérences :

 

  • des auteur.e.s internationaux susceptibles d’être intéressés
  •  
  • Nous donnons la chance à un auteur étranger si vous connaissez des auteur.e.s  qui mériteraient d'être davantage connus/ lus
  •  
  • nous sommes à la recherche d’un auteur anglophone
  •  
  •  même si nous sommes ouverts à des candidatures
  • ce projet original géré par les étudiants
  • nous sommes particulièrement actifs cette année malgré l’absence d’auteur en résidence
  • Vous pourrez entendre nos conversations avec des auteurs, éditeurs

                                    *                                                                                        *

 

Il faudra qu’un jour ou l’autre ceux qui pratiquent tant bien que mal l’écriture inclusive comprennent deux choses :

  • leur écriture codée – et laide de surcroît – n’est valable que pour une petite catégorie (j’allais dire « élite ») intellectuelle et renforce de ce fait l’écart entre éduqués et non éduqués ;
  • Lorsqu’on pratique l’écriture inclusive, on part toujours du mâle : « autrice » (sur « factrice » ou « institutrice ») d’accord ; « auteur.e » pas d’accord. On souligne de ce fait le stigmate de brûlante manière. Et on revient au mâle…
L’écriture inclusive : pas à la portée de la première maîtresse de conférences venue
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commentaires

G
imaginez un peu s'il avait été transgenre not' p'tit prince ...
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