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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 16:25
La menace d'être en permanence sous surveillance
 Par Paul Machto

Le projet de loi sur les soins sans consentement? C'est «la menace d'être en permanence sous surveillance et une sortie d'essai à vie! C'est un contrôle insupportable!» Les patients se saisissent de la parole pour dire ce qu'ils pensent d'un projet de loi qui les concerne au premier chef.

Après les « V.I.P. en psy », les Voix Iséroises des Patients en psy, le Groupe d'Entraide Mutuelle La Locomotive, le Club thérapeutique le Grillon de Reims, les adhérents de la RadioCitron [1] viennent d'écrire aux Députés et vont saisir les sénateurs. Salutaire!

Paul Machto

 

---------------------------

 

Paris, le 2 mars 2011.

 

 Mesdames et Messieurs les Députés,

 

 

 

Un projet de loi va vous être soumis à la mi-mars concernant la psychiatrie. En tant que patients et en tant qu'animateurs de Radio Citron, nous avons lu attentivement ce projet de loi et nous tenons à attirer votre attention sur différents points.

 

 

 

La substitution de la notion d'hospitalisation sous contrainte par la notion de soins sous contrainte représente pour le patient la menace d'être en permanence sous surveillance, même bien après la crise et jusque dans son espace privé. En cas de soupçon de discontinuité d'observance, le patient serait réhospitalisé d'office, ce qui équivaut à être une sortie d'essai à vie : c'est un contrôle insupportable.

 

 

 

Le fichage et la surveillance par un comité spécial dès l'hospitalisation d'office, en plus du psychiatre, à l'encontre du patient même stabilisé ou guéri, la décision d'un juge ou d'un préfet sur le placement, le prolongement et la levée de l'enfermement, la dénonciation des soignants auprès d'eux, le protocole de soins établi par le Conseil d'Etat, protocole stéréotypé et non personnalisé, l'accaparement des psychiatres à des fins d'expertise auprès des juges au lieu des soins, les jours d'hospitalisation complète imposés pour débuter les soins, la suppression totale des sorties d'essai, l'agitation procédurière nuisant au patient, toutes ces mesures et bien d'autres encore dans ce projet sont démesurément sécuritaires.

 

 

 

Rappelons qu'un patient en psychiatrie n'est pas un délinquant, mais un sujet de droit, qui, pour un moment, peut avoir le discernement amoindri. Verrouiller encore plus l'hôpital psychiatrique, favoriser l'enfermement et la médication, considérer les personnes comme dangereuses, et à vie, n'est pas la solution à cette souffrance. C'est même pathogène.

 

 

 

Pourquoi donc nous enfermer, nous surveiller et nous contraindre pour une dangerosité supposée, quand toutes les études menées démontrent que nous ne sommes pas plus dangereux que les autres ? Même, les malades psychiques sont 300 fois plus susceptibles d'être attaqués par des gens non malades, que l'inverse. L'événement qu'évoque Nicolas Sarkozy dans son discours d'Anthony en 2008 est l'exception. Alors pourquoi nous stigmatiser ? Et pourquoi vouloir soumettre cette loi en urgence, alors qu'elle est loin d'être anodine, et qu'elle est lourde de conséquences pour nous ?

 

 

 

En fait, cette réforme est complètement centrée sur une prise en charge autoritaire de la maladie psychique, contre la liberté individuelle et contre toute logique de résultat parce qu'elle ne prend pas en compte l'idée d'un contrat responsable entre patient et psychiatre, et donc la possibilité pour le patient de négocier sa prise en charge librement avec les soignants, ce qui garantit l'observance du soin.

 

 

 

Les soins efficaces, qui laissent au patient la possibilité d'adhérer librement au soin et lui permettent donc d'être un je-sujet de son être, de sa vie, capable de penser sa maladie, la mettre en perspective, en comprendre la source de ce fait, la désamorcer en partie ou complètement, et éviter un éventuel passage à l'acte, les soins qui permettent le lien transitionnel avec les soignants, les soins humains, la parole, les entretiens, les activités sociales et créatives, ces soins efficaces ne sont pas soutenus par cette loi, au contraire elle les met en péril, contre toute raison. De plus, contraindre aux soins médicamenteux certains patients est si violent que l'ambiance des unités de soins psychiatriques s'en trouvera détériorée. Poser un jugement de dangerosité et d'"irrécupérabilité" sur un patient, c'est lui donner la sensation qu'il est traqué, par tous et partout, et cela favorise les passages à l'acte violents. Or les malades psychiques ont souvent subi une maltraitance dans leur jeunesse, source de pathologies. Car c'est par trop de souffrance que l'esprit cherche des solutions qui parfois génèrent des pathologies. Verrouiller encore plus l'hôpital psychiatrique, l'enfermement et la médication, les considérer comme dangereux, à vie, n'est donc pas la solution à cette souffrance.

 

 

 

Cette loi nous propose d'aller mal, à vie. Elle est totalement contre-productive. Qui y gagne ? Ni les malades, ni la société, ni la sécurité.

 

 

 

Déjà, nous connaissons depuis quelques années une augmentation des hospitalisations d'office, pas parce que nous sommes plus dangereux ou plus nombreux à être malades, mais parce que beaucoup de structures de proximité, intermédiaires, qui accueillaient la parole des patients, on été fermées, alors qu'elles constituaient un véritable outil de prévention des risques et dont se saisissaient les patients. Celles qui restent manquent de moyens, de personnel, les attentes pour des rendez-vous sont dangereusement longues. Telle structure a vu en quelques mois son nombre d'hospitalisations d'office être multiplié par... 10 ! Par 10 ! Alors que les pathologies restent les mêmes. Que se passe-t-il ? Le préfet semble signer l'enfermement à tour de bras, comme le psychiatre, mais hésite à signer les levées : ils ont peur d'être jugés trop laxistes... non pour le bien du patient, ni pour celui de la société ! Voici des conséquences déjà visibles de l'esprit de cette loi.

 

 

 

Toute hospitalisation d'office est toujours extrêmement violente pour le patient. Tous nos témoignages personnels sont terrifiants. Nous en gardons un traumatisme à vie. L'hospitalisation doit de toute façon être soigneusement réfléchie et durer le moins possible. Or ce n'est pas du tout le sens de cette loi.

 

 

 

Si le grand public et notre entourage sont amenés à penser que nous sommes dangereux au point de nous contraindre, de nous enfermer à ce point, de nous contrôler à ce point, de nous "judiciariser" et qui plus est, d'urgence, quelle image de nous et quelle réaction vont-ils avoir ? Et nous, quelle image pouvons-nous avoir de nous-mêmes ? Et vous, si vous craquez ? Comment va se comporter une population persuadée que tous les malades sont dangereux, ou que tous les dangereux sont enfermés ?

 

 

 

Aussi, dans un souci d'efficacité des soins, comme dans un souci d'une société capable de se pencher avec raison sur les véritables dangerosités dans notre vie à tous, dans un souci de justice et de justesse, nous refusons chaque terme de cette réforme. Ces actes risquent d'être perpétrés en votre nom, en notre nom.

 

 

 

Ne sacrifions pas des citoyens qui souffrent, qui se battent individuellement pour se soigner, et toute la profession qui avait tant progressé pour le bien de toute la société. Nous souffrons de ce projet. Nous faisons peu de bruit parce que nous sommes surtout occupés à tenir et nous soigner. Mais nous sommes là, nombreux, à vouloir nous soigner correctement et rester citoyens libres et responsables.

 

 

 

Ne nous enfermez pas dans des hôpitaux-prisons, dans une image terrible, dans des contraintes et des protocoles de soins stéréotypés, par peur ! Au nom d'un principe illusoire de précaution. Aidez-nous, au contraire, car nous souhaitons aller mieux, souffrir moins et avoir notre place, utile et légitime, dans notre société.

 

 

 

Mesdames et messieurs les députés, vous nous représentez, nous vous demandons de porter nos voix et notre refus légitime de cette loi, lors du débat à l'Assemblée Nationale.

 

 

 

Veuillez recevoir nos salutations citoyennes.

 

 

 

Les patients et animateurs de radiocitron.com

 

 


[1] La RadioCitron réunit les adhérents de l'association l'Élan retrouvé à Paris, qui fréquentent l'hôpital de jour, le Service d'Aide à la Vie Sociale, et le centre de Sociothérapie. Le site et l'écoute :  http://www.radiocitron.com/

 

Source : Mediapart

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 14:40

Par le docteur  Gérard Coupat

 

 

Chère Michèle-Yvette-Marie-Thérèse Alliot-Marie

 

Ce qui vous arrive est injuste. Rien n’est pire que de tomber pour une faute qu’on ne peut reconnaître.  Car qu’avez-vous fait d’autre, dans cette excursion tunisienne, que ce que font depuis toujours tous vos petits camarades ? Et si l’on vous fait expier l’infamie cette fois trop visible de la politique étrangère de la France, que va-t-on faire de vos infamies passées, tellement plus notables ?

 

Je suis né la même année que vous, en Algérie, d’un père militaire puis ouvrier. J’en tiens une idée assez précise, je crois, de ce que fut le gaullisme après 1945. De là, j’ai été rapatrié dans le Sud-Ouest. On ne pouvait ignorer alors, dans le Sud-Ouest, ce qu’était le clan Marie. Puis, comme tant d’autres dans ma génération, une fois éteint le souffle émancipateur de 68, j’ai fait ma carrière sans plus me soucier de politique, laissant cela, bêtement, à des gens comme vous. Je dis «bêtement», car avec l’affaire de Tarnac, j’ai fini par admettre que si vous ne vous occupez pas de politique, la politique, elle, s’occupe de vous. Enfin, la seule sociologie ne suffit pas à expliquer mon ultime malchance : habiter à Rueil- Malmaison, baronnie dont votre compagnon Ollier a hérité des mains de Jacques Baumel, «gaulliste historique». Cela dit pour situer «d’où je parle», comme on disait en 68.

 

On vous reproche aujourd’hui votre compromission avec un dictateur tunisien. Quellemauvaise foi ! Quel dictateur africain ou maghrébin ne s’est pas vu, un jour ou l’autre, offrir les services de la France ? Qui peut prétendre ignorer la collusion historique entre l’Etat français et à peu près toutes les autocraties véreuses issues de l’empire colonial ? Croit-on qu’un Claude Guéant ait des fréquentations plus honorables que vous ? Et qui peut ignorer que, depuis cinquante ans, l’argent des ventes d’armes ou celui de Dassault sert de diverses manières à financer les réseaux gaullistes ? L’existence de monsieur Foccart n’est tout de même pas une découverte récente. Et si Charles Pasqua fait aujourd’hui sourire, pourquoi devriez-vous faire horreur, sinon en vertu d’une obscure misogynie ?

 

Si l’on vous sacrifie, c’est en un sens pour sauver le grand aveuglement français d’après-guerre : l’aveuglement quant à la nature du gaullisme. Le gaullisme fut une curieuse synthèse de Maurras et de Machiavel, et rien d’autre. Qui furent les «gaullistes historiques» ? Des gens qui ont appliqué en temps de «paix» les techniques clandestines, les illégalismes qu’ils avaient appris dans la Résistance. Des anciens de la Cagoule. Des activistes orphelins de l’action. Des pétainistes déçus de Vichy mais toujours friands de grands hommes. Des passionnés de la conspiration. En 1959, quand les Frères Bromberger écrivent Les 13 complots du 13 mai, ils trouvent finalement héroïque que De Gaulle ait pris le pouvoir et fondé la Ve République à la faveur d'un  authentique coup d'Etat.   Le Coup d’Etat du 13 mai, c’est le titre d’un livre amer du colonel Trinquier.

Dans les années 1940, Jacques Baumel s’occupait de financer le Rassemblement du peuple français (RPF). Le service d’ordre du RPF, principalement composé de truands militarisés, est l’ancêtre du Service action civique (SAC). Les tueurs du SAC furent toujours aux côtés de votre bon-papa, quand il faisait campagne à Biarritz pour les législatives ou les municipales. Votre compagnon Ollier a succédé à Baumel à la mairie de Rueil-Malmaison. Quant à vous, vous honorez les héritiers du SAC, devenu le Mouvement initiative liberté (MIL), de votre participation à leurs conventions. La boucle est bouclée. En février 2009, vous y faisiez un discours intitulé «Français toujours et fier de l’être».

Quand je le lis, j’ai l’impression d’entendre Raymond Marcellin. Comme celui-ci demandait au SAC, après 68, de l’aider à casser du gauchiste, vous demandez au MIL de «créer de la part de l’opinion publique un rejet de ces groupes» afin d’«isoler et lutter contre ceux qui attaqueraient l’Etat» puisque «nous sommes à l’heure où l’ultra-gauche voudrait remettre en cause l’autorité et le pouvoir de l’Etat».

 

Dans la droite ligne hallucinée de Raymond Marcellin, qui soutenait les groupuscules d’extrême droite pour y recruter des hommes de main, vous avez pris comme porte-parole du ministère de l’Intérieur un ancien d’Occident, Gérard Gachet, dont on a fait opportunément détruire la fiche RG. Ils sont loin d’être rares les anciens de ces groupuscules dans l’actuelle majorité. De la même façon, avoir affaire depuis trois ans De Tarnac à Tunis, tombeau pour une ministre http://www.liberation.fr/societe/01092323061-de-tarnac-a-tunis-tombe... 1 sur 2

à l’antiterrorisme m’a projeté un demi-siècle en arrière, en Algérie, où l’antiterrorisme désignait la Main rouge, ces barbouzes qui faisaient sauter des bombes à la casbah pour provoquer les «musulmans». Je tenais à vous dire que je trouve particulièrement injuste que l’on vous fasse à présent grief de mentir, car de mentir, depuis que je vous écoute, vous n’avez jamais cessé de le faire. Vous êtes allée jusqu’à déclarer à la radio, l’affaire s’étant retournée, que vous n’aviez jamais traité les gens de Tarnac de «terroristes» , que c’était une invention des journalistes. Il est vrai que vous n’étiez que ministre de l’Intérieur quand vous les avez fait arrêter par la police antiterroriste. A l’Assemblée, vous avez répondu à un député en des termes vifs, regrettant «l’abjection d’essayer d’utiliser mes parents pour vous en prendre à moi et pour m’attaquer politiquement».

 

Je partage votre émotion, moi qui ai été utilisé de toutes les façons possibles pour s’en prendre à mon fils et l’attaquer politiquement. Pour ce qui est de trouver indécent de voir « passer au peigne fin» comme vous vous en êtes plainte récemment, nous qui sommes sur écoute depuis trois ans et qui avons pu tâter des micros directionnels de la DCRI comme de leurs techniques de filature, nous en convenons : c’est très désagréable. Il serait d’ailleurs heureux que cela cesse. L’argent public a certainement de meilleurs usages.

Pour tout vous dire, à voir tous ces vieux dictateurs tomber, et à vous voir les suivre dans leur chute, j’en viens à souhaiter que vous ne soyez pas la seule à disparaître. Nous sommes lassés de voir depuis quarante ans les mêmes visages et les mêmes noms jouer au jeu des chaises musicales à la tête de l’Etat tandis que la souffrance sociale croit d’année en année. En attaquant les gens de Tarnac, vous m’avez rendu désirable l’insurrection qui vient, vous m’avez offert une vraie conscience politique. Soyez-en remerciée. A présent, je sais la différence entre des hommes, ou une femme, de pouvoir et ce que Hannah Arendt appelait une «vie politique».

 

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 10:42

Il y a deux jours, Mélenchon était reçu au Grand Journal de Canal + par Denisot.

 

Au lieu de poser des question d'actualité intéressantes, l'obsessionnel Aphatie (link) interrogea pour la nième fois le dirigeant du Parti de Gauche sur ses lubies bien connues : Cuba et sa "dictature", la Chine et les pauvres Tibétains. Mélenchon, à qui Apathie avait déjà posé ces mêmes questions sur d'autres antennes où il sévit également, finit par lui voler dans les plumes, lui clouer le bec (pardon, pauvres oiseaux, pour ces métaphores un peu faibles) en lui envoyant dans les dents (les oiseaux ont-ils des dents ?) sa seule motivation profonde : l'anticommunisme.

 

Mélenchon profita également de son passage à l'antenne pour manifester son soutien aux travailleurs du groupe Prisma, en grève pour des raisons de conditions de travail et de salaire, et fit observer à ceux qui l'entouraient (Denisot, Aphatie, Yann Barthès) qu'ils n'avaient pas dit un mot de cette lutte dans leur profession. La bande de Canal + en resta bouche bée, comme deux ronds de flan.

A capitaux allemands, Prisma est le deuxième groupe de presse français. Il compte une vingtaine de titres, des organes d'une certaine tenue, d'autres appartenant à ce que les Britanniques, qui s'y connaissent, appellent "presse de caniveau". Comme toutes les entreprises de presse, il emploie toujours plus de travailleurs en contrat précaire.

 

Il n'est pas le seul : Le Monde, le prestigieux "quotidien de référence" comme on dit dans les milieux du journalisme branché, fait de même. D'où, également, un mouvement social récent de travailleurs pigistes à vie qui, bien qu'assumant les mêmes tâches que leurs collègues, et avec la même compétence, ont des salaires inférieurs, ne bénéficient pas de la mutuelle d'entreprise, n'ont pas accès aux RTT et autres friandises.

 

 

Le problème est que les salariés de ce quotidien viennent de porter à leur tête Erik Izraelevicz, un furieux du capitalisme libéral.


Bon courage tout de même.

 

 

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 10:32

Profits en hausse de 85 % pour les groupes du CAC 40.


vendredi 4 mars 2011 (13h31)

Les patrons du CAC 40 vont-ils augmenter les salaires de leurs employés ? Ou alors vont-ils seulement augmenter les dividendes versés à leurs actionnaires ?

Le suspens est insoutenable.

 

 

Profits en hausse de 85 % pour les groupes du CAC 40.

Les grands groupes français ont quasiment effacé le creux de la crise économique. En 2010, les sociétés composant l’indice CAC 40, ont réalisé globalement un chiffre d’affaires de 1 262 milliards d’euros, en augmentation de 6,92 % par rapport à l’année précédente.

Une performance proche du point haut de 1 293 milliards d’euros atteint en 2008, selon les données compilées par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) en exclusivité pour Le Monde, en partenariat avec France Info.

Même constat en ce qui concerne les bénéfices : le résultat cumulé des quarante sociétés de l’indice atteint 82,5 milliards d’euros, soit 85 % de plus que l’année passée.

Il reste en deçà du record enregistré en 2007 (101,4 milliards d’euros), mais s’en rapproche. Les investisseurs peuvent se réjouir : leurs dividendes, qui étaient déjà restés à des niveaux élevés en 2009, vont augmenter, mais moins rapidement que les profits.

Cette nouvelle période de croissance se poursuivra-t-elle en 2011 ? Oui, prévoyaient les analystes, avant que les révolutions n’éclatent dans le monde arabe. Ils anticipaient une augmentation de 24 % des profits à 95 milliards d’euros.

"La hausse du prix du pétrole n’a pas encore modifié les anticipations des chefs d’entreprises", note toutefois Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis Asset management, dans une note du 2 mars.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/03/04/profits-en-hausse-de-85-pour-les-groupes-du-cac-40_1488191_3234.html

 

 

Source : Bella Ciao et Le Monde

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 16:26

 En février 1951, un million de personnes défilent pendant deux jours devant la tombe d’Ambroise Croizat au Père-Lachaise, après que sa dépouille eut été exposée à la Maison des métallurgistes puis au siège de la CGT. Il avait cinquante ans. On ne peut expliquer une telle marée humaine, un tel hommage populaire si l’on ne sait ce que les travailleurs de France doivent à celui qui fut ministre du Travail après la Deuxième Guerre mondiale sous les gouvernements De Gaulle, Gouin, Bidault, Ramadier.

 

Quelques mois avant sa mort, alors que le cancer le ronge, ses derniers mots à l’Assemblée nationale sont pour la Sécurité sociale : « Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un seul des avantages de la Sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès. » Dans L’Humanité du 18 février 1951, Jean-Pierre Chabrol salue celui qui avait donné au peuple de France le « goût de la dignité ».

 

Le 24 février 2011, l’Institut départemental d’histoire social du Gers a accueilli Liliane Croizat, la fille de ce grand militant cégétiste et communiste. Je reproduis ci-dessous le précieux témoignage de cet ancien agent des impôts, aujourd’hui militante de la CGT métallurgie. Se souvenir est d’autant plus impérieux que, dans la France de Sarkozy, tout est fait pour, non seulement, annihiler les grands progrès sociaux pensés dans les combats de la Résistance, mais aussi oblitérer ce glorieux passé de nos mémoires. « Ecrire en ce sens à Sarkozy », nous dit Liliane, « serait pour moi me salir les mains. »

 

Fils d’ouvriers, Ambroise Croizat va travailler en usine dès l’âge de treize ans car son père, Antoine, a été appelé sous les drapeaux. Salarié des Carbures Métalliques de Savoie, ce militant très actif avait été contraint de partir pour Ugines, puis pour Lyon. Il inculqua à Ambroise la haine du paternalisme et de la charité publique ou privée, l’ardente nécessité du combat syndical.

 

En 1936, Ambroise devient secrétaire général de la fédération des métallurgistes rattachée à la CGT. En 1936, il est élu député du 14e arrondissement de la Seine. Il est l’un des négociateurs des accords Matignon. Suite à la signature du Pacte germano-soviétique, il est arrêté le 7 octobre 1939, déchu de son mandat le 20 février 1940 condamné le 3 avril à cinq ans de prison et à 4000 francs d’amende (Liliane se souvient que le propriétaire de leur appartement avait voulu les faire expulser, ce qu’un juge avait refusé dans l’attente du retour du prisonnier). Il transite dans quatorze prisons avant d’être finalement incarcéré au bagne d’Alger. Il est libéré le 5 février 1943 suite au débarquement allié en Afrique du Nord. Quand il retrouve son épouse, il a perdu trente kilos. Il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire d’Alger. Sa déchéance ayant été annulée le 28 octobre 1944, il peut siéger à l’Assemblée consultative provisoire au titre de la CGT. A la Libération, il est élu membre de l’Assemblée constituante, puis de l’Assemblée nationale. De Gaulle le nomme ministre du Travail le 21 novembre 1945.

 

Liliane rappelle que la classe dirigeante et la majorité des élus ne voulaient pas de l’instauration d’une Sécurité sociale gérée par les travailleurs. Ni le ministre d’Etat Jules Jeanneney (qui, le 10 juillet 1940, avait présidé la séance de l’Assemblée nationale qui ayant adopté la loi constitutionnelle donnant les pleins pouvoirs constituants à Pétain), ni De Gaulle ne voulurent parapher les ordonnances prises à l’instigation de Croizat. A De Gaulle qui lui avait dit qu’il fallait au moins six mois pour préparer et promulguer une loi, Croizat avait répondu que les travailleurs avaient besoin de ces lois « immédiatement ». Même si elle est fortement en danger du fait des menées de la classe dirigeante, la Sécurité sociale apparaît aujourd’hui comme une institution tout à fait naturelle. Elle ne put exister que grâce au travail acharné de Croizat et de ses camarades. Avant guerre, un paysan devait vendre une vache pour se faire opérer de l’appendicite. Il importe donc, selon Liliane Croizat, de penser la Sécu comme une conquête des travailleurs, leur apanage exclusif. Et il faut tout faire pour qu’un jour s’opère la reconquête de ce bien inestimable.

 

Liliane a le souvenir d’un moment extrêmement fébrile de la vie de son père. Avant 1945, 500000 travailleurs seulement bénéficiaient de la retraite. Grâce à l’action de Croizat et de milliers de bénévoles syndicalistes qui purent mettre au jour des centaines de milliers de dossiers, cinq millions de travailleurs purent toucher une retraite. Il convient de ne pas oublier non plus que ces progrès sociaux furent accomplis dans un pays dévasté, exsangue, où tout était à reconstruire. C’est dire, comme on le sait bien désormais, qu’il n’y aurait pas de « trou » de la Sécu si le chômage était endigué, si le patronat ne bénéficiait pas indéfiniment de cadeaux et, surtout, si la Sécu était toujours gérée par les travailleurs (le Conseil National de la résistance voulait instaurer un régime unique à vocation universelle, géré par les intéressés pour « changer notre démocratie politique en démocratie sociale »). Le haut fonctionnaire Pierre Laroque mit en œuvre cette réforme sous l’autorité du ministre Ambroise Croizat. Il voulait « confier aux intéressés la gestion d’institutions et d’organismes qui, jusqu’alors, relevaient d’une gestion patronale ou d’une gestion commerciale » afin « d’éliminer cette autre atteinte à la dignité humaine qu’est le paternalisme privé ou étatique ». Avant même de promulguer les ordonnances de 1967, De Gaulle restreignit le pouvoir des administrateurs siégeant dans les conseils par des décrets passés le 12 mai 1960. Celui qui se présenta dans ses Mémoires comme « le fondateur de la Sécurité sociale » en fut, dans les faits, le premier fossoyeur.

En 1945, le Parlement était manipulé par des députés vichystes, des patrons, des médecins hostiles à la Sécu. Croizat eut toutes les peines du monde pour imposer sa vision des choses. Il voulait en particulier que les mutuelles fussent maintenues à l’écart du système de la Sécu et que celle-ci fût obligatoire pour les salariés comme pour les patrons. Parce qu’ils raisonnèrent à court terme et de manière idéologique, les artisans, les commerçants et les agriculteurs refusèrent la couverture universelle après avoir manifesté sous les fenêtres du ministère. Ils furent les grands perdants. L’histoire ne repassant jamais les plats, ces catégories de Français souffrent aujourd’hui plus que les salariés de la dégradation des retraites.

 

Liliane brosse le portrait d’un homme très simple, travailleur acharné, militant infatigable, payant de sa personne, jamais imbu de lui-même et de ses succès politiques. Un homme qui cacha jusqu’au bout aux siens et à ses camarades la maladie qui le minait. Un père que Liliane eût aimé connaître davantage. Elle avait trois ans quand il fut arrêté, quatorze quand il mourut. Il sut prendre le temps d’expliquer à ses enfants la marche du monde, le sens profond des luttes qu’il fallait mener, pourquoi il ne fallait « jamais plus être en esclavage », pourquoi l’égalité entre les hommes et les femmes était un devoir, pourquoi le combat restait à mener contre la colonisation et les guerres coloniales. Bien qu’il fût toujours sur les routes, pris par des réunions, ce père, et sa femme, surent préserver une vie de famille intense et beaucoup d’amitié, avec des camarades de parti entre autres. Liliane a un souvenir vif et très ému des Môquet : Prosper, le syndicaliste cheminot (à qui elle rendait visite avec sa mère à la Santé) et Guy, pour elle un grand frère lumineux.

 

Liliane sourit, après toutes ces années, de la vie au milieu des dorures du ministère, de sa première salle de bain, de sa première femme de ménage. Sans parler du maître d’hôtel pour les grandes occasions. Dans ce cadre également, son père avait innové : il avait fait muter dans d’autres services les chauffeurs mis à sa disposition et prenait bien soin de rentrer tous les week ends, avec les siens, dans leur petit appartement du 14e arrondissement.

 

Que reste-t-il de ce destin magnifique ? De cette vie de militant enrichie par la solidarité, l’amour des autres ? Comme les travailleurs ne gèrent plus la Sécurité sociale dont le Parlement vote le budget, comme les caisses sont désormais aux mains du patronat et de confédérations syndicales complaisantes, tous les abus sont permis. Toutes les dérives aussi, toujours dans le sens des intérêts du capitalisme.

 

Lors de l’anniversaire des soixante ans de la Sécurité sociale, fêté à la Sorbonne, l’assistance eut droit à un film commémoratif dans lequel le nom de Croizat n’était pas même cité. Une émission d’Arte en 2008, à laquelle Liliane n’avait pas été conviée, permit au baron Seillière et à Chérèque de se pavaner en bons gestionnaires de l’institution.

 

Trois derniers mots sur cet infatigable combattant. Il fut à l’origine de la caisse des intempéries du bâtiment par laquelle les travailleurs étaient rémunérés lorsque les travaux  devaient s’arrêter du fait des conditions climatiques. Quelques jours avant de mourir, Croizat découvre le centre hospitalier de Villejuif. Un mouroir. Il dit à sa femme que si, un jour, il redevient « quelque chose », il se battra pour que cela cesse.

 

Il souhaitait être enterré modestement dans le cimetière de Bagneux. Le parti communiste exigea de sa famille les ors du Père-Lachaise. Denise, sa femme, ne repose pas à ses côtés mais deux tombes plus loin.

 

Liliane demeure indéfectiblement optimiste. En un mot : militante.

 

 

(Propos recueillis par Angel Rossi)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 16:32

Certains se demandent comment nous serons gouvernés si Dominique Strauss-Kahn est élu.

On en a une petite idée en se tournant vers Lyon, gérée par le maire strauss-kahnien et néanmoins socialiste Gérard Collomb.

 

Ce n'est pas lui faire un procès d'intention que de dire qu'il a trouvé son oeuf. Il vient de brader l'Hôtel-Dieu de sa ville. Un édifice magnifique construit à partir du XIIe siècle grâce à des dons des habitants de la ville.

 

Eiffage vient de remporter le juteux chantier qui vise à transformer en hôtel de luxe ce bâtiment historique où Rabelais exerça.

 

Voilà quel est l'avenir libéral de la France : un pays sans industrie, sans agriculture mais avec du tourisme pour toutes les bourses, à commencerpar celles qui sont bien garnies.

 

 

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 13:39

J'adore quand mes chroniques sont écrites par d'autres. Raison pour laquelle je me jette toutes les semaines sur le courrier des lecteurs de Télérama. On y trouve souvent des perles. En voici une pêchée dans le n° 3191.

 

 

ESPRIT DE CORPS

 

Laëtitia, 18 ans, a été tuée par un homme dont les nom et prénom nous ont été rebattus en boucle. Notre cher président l'assure : cet homme est un monstre, les juges sont coupables, ils seront sanctionnés ! Benjamin, 14 ans, a été tué par un cruel manque d'hygiène d'une grande chaîne de restauration rapide. Quels sont les noms des gérants du rstaurant ? Qu'a dit notre président ? Qui désigne-t-il comme responsable ? Qui va être sanctionné ? Silence. Dénoncer les juges-fonctionnaires, oui, mais dénoncer les grands groupes internationaux, sûrement pas ! Touchez à la justice, tant que le business est protégé, tout va bien.

Catté, Montléger.

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 10:02
Marianne.fr publie ce jour un témoignage plus qu'intéressant sur la vie au quotidien, le ressenti de fonctionnaires de base du Quai d'Orsay. Tout se tient : le kleiner Mann et sa bande voulaient détruire la fonction publique : université, hôpital, justice, forces armées. Depuis plusieurs années, ils s'en sont également pris à la diplomatie, un espace feutré de la Fonction publique française, où l'on lutte à fleuret moucheté. Mais la lutte semble avoir vraiment commencé.
 
 
 
Sur le modèle des « Marly », ce groupe de diplomates français qui s’était livré à une analyse critique féroce de la politique extérieure de la France, un groupe de fonctionnaires du quai d’Orsay, pas à proprement parler affectés à des fonctions diplomatiques, mais plus proches de fonctions consulaires propose son point de vue sur la crise et l’ambiance qui règne au quai d’Orsay. « Vu d’en bas », ils dénoncent l’absence de ministre depuis 7 ans, une idéologie anti-fonctionnaires, mais plus prosaïquement, des ambassades à la sécurité défaillante, des retards de paiements de salaires etc.

Le pseudonyme qu’ils ont choisi : « Chez Jeannot » du nom du bistrot de Nantes où ils se retrouvent lors de leurs affectations en France. Un quart du Ministère des affaires étrangères se trouve, en effet, à Nantes notamment en matière consulaire et de gestion



Fonctionnaires des Affaires étrangères de catégories B & C, considérant encore que le service de l’Etat à un sens et que nous av(i)ons une mission, la tribune publiée dans le Monde par « un groupe de diplomates » ne peut nous laisser insensibles et sans voix. Nous ne relevons pourtant pas de l’élite de notre ministère mais d’une base qui, au quotidien, gère nos ambassades et/ou accompagne nos communautés françaises à l’étranger.

Plutôt qu’au Marly, c’est à la Brasserie la Charmille, « Chez Jeannot », à l’angle de l’avenue des Plantes et de la route de Vannes à Nantes, que nous nos retrouvons. Moins glamour, mais l’express trois fois moins cher. Nous ne sommes pas du même monde, mais le constat, lui, est similaire : dans nos secteurs de compétence le Ministère des Affaires étrangères n’existe (presque) plus. Tel un poisson sorti de l’eau, il palpite encore, parfois, de manière désordonnée, profite d’une injection artificielle d’oxygène puis reprend son lent mais inexorable processus d’agonie la gueule ouverte.

Dans le quotidien du soir, nos illustres ainés évoquent, en matière politique, les « impulsions » et « l’amateurisme » qui caractérisent les consignes qui leurs sont données ou les pots cassés qu’il leur faut recoller sous les quolibets ; nous y ajouterions volontiers, peut-être n’ont-ils pas osé, l’absence absolue de ministre depuis… bientôt 7 ans et l’intériorisation progressive et masochiste de pseudo-contraintes budgétaires nées purement et simplement d’une idéologie ultralibérale, résolument anti-fonctionnaires, surfant sur l’air du temps et mise en musique par la haine de soi qui anime certains de nos propres collègues. Enfin, des leurs.

Cela étant, vu d’en bas, des sections consulaires ou des services communs de gestion que nous faisons tourner au quotidien, c’est le même sentiment de nausée qui s’installe. S’immisce. Devient notre décor quotidien.

Face aux dépenses somptuaires des à-côtés de certains voyages d’Etat, face aux jets privés nord-africains, face aux projets culturels délirants visant faire passer la pilule de l’amputation du « Département » au profit des rêves audiovisuels de l’épouse de l’ex, comment ne pas perdre pied ? Et perdre foi.

La litanie pourrait être longue, mais, nos camarades gestionnaires de crédits en administration centrale le voient bien : nos ambassades, au quotidien, lavent et repassent le même complet usagé. Et l’on se sent presque gêné de devoir, parfois, s’en justifier par rapport à l’extérieur : Plusieurs bâtiments, aux sas de sécurité défaillants jamais réparés, sont directement exposés aux intrusions. Pour la première fois depuis longtemps, les crédits d’aide sociale ne seront donnés qu’en tranches, empêchant une saine gestion des allocations (théoriquement annuelles) au bénéfice de nos compatriotes les plus démunis.

Les crédits « 151 » (« consulaires ») sont en ce moment saupoudrés entre pays et postes diplomatiques… obligeant nos collègues à argumenter l’un contre l’autre pour obtenir un minimum des « secrétariats de programme » parisiens, monstres impuissants nés d’une Lolf castratrice. Les incohérences nées de l’asservissement de notre politique des visas aux oukases et aux a priori de l’ex-ministère de l’Immigration nous coûte les yeux de la tête, tant au propre qu’au figuré. Le passage, à grands frais, à un système comptable commun à l’ensemble de l’administration a généré des retards de paiement des salaires de nos agents recrutés locaux et oblige nos comptables à ne pas décrocher lorsque nos fournisseurs appellent.

 Le silence radio des services centraux est alors éloquent. Abonnés absents. Même eux n’ont plus de ligne. Ni de carte d’ailleurs ; la navigation se fait à vue et la nuit est sans lune. Pas de cap ; juste du bricolage. Pas de projet ; juste du creux. Rien ne sert d’argumenter, de raisonnablement expliquer (ce qui est, pourtant, notre rôle clef) : tout est verrouillé. Il n’y a rien à dire. Juste à constater et gérer le délitement. Tout vient « d’ailleurs ». Est-ce « d’en haut » ? … de « Bercy » ? de « l’Elysée » ? ou d’une partie malsaine d’entre nous ? Ce n’est, en tous cas, clairement pas du bon endroit, sauf à vouloir concourir à la « casse » évoquée en juillet dernier par MM. Védrine et Juppé.

« Chez Jeannot », comme au Marly, nous « appelons de nos vœux une réflexion de fond ». Notre loyauté et notre expertise sont acquises, pour peu que l’on veuille bien aborder l’exercice avec honnêteté et reconnaitre que si la maison brille par les salons des étages, elle tient aussi par les rez-de-chaussée du quotidien… Mais est-il encore temps ?
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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 09:49

Comme je suis en vacances (les retraités ont aussi besoin de vacances), je me contente de recopier la page Wikipédia consacrée à Marie-Françoise Suzanne Dior, nièce du grand couturier.

 

 

 

 

Marie Françoise Suzanne Dior, née le 7 avril 1932 à Paris, morte le 21 janvier 1993, était la fille de Raymond Dior et Madeleine Leblanc, et la nièce de Christian Dior.

 

D'abord royaliste, elle épousa le 26 avril 1955 le comte Robert-Henry de Caumont La Force, fils d'Aynard Guigues de Moreton de Chabrillan qui prétendit au trône de Monaco après la mort en 1949 de Louis II. Ils eurent une fille, Anne-Marie Christiane, née le 4 novembre 1957, qui se suicida le 5 juillet 1978[1]. Ils divorcèrent en 1960.

  

L'été 1962, ayant appris que le Mouvement national-socialiste anglais (National-Socialist Movement) était actif, elle partit pour Londres. Elle s'y fiança à l'homme politique John Tyndall, qui fut plus tard arrêté et emprisonné ainsi que d'autres membres du parti pour activités paramilitaires. Elle épousa Colin Jordan qui fut libéré avant Tyndall. Les deux hommes, anciens alliés politiques, seront par la suite toujours opposés. Après une cérémonie civile à Caxton Hall, Françoise Dior et Colin Jordan célébrèrent leur mariage le 5 octobre 1963 au 74 Princedale Road, London W11, ancienne demeure d'Arnold Leese. La presse publia les photos où on les voyait mêler le sang de leurs doigts au-dessus d'un exemplaire de Mein Kampf, et Françoise Dior proclama qu'elle aspirait à « donner le jour à un petit nazi[2] ». Trois ans plus tard le couple se sépara, et Françoise Dior rentra à Paris le 16 mars 1966. En octobre elle fut incarcérée à Nice pendant quatre mois : pendant son séjour anglais, elle avait écopé d'une condamnation par contumace pour avoir collé des svastika sur le murs de l'ambassade britannique de Paris avant son mariage. Elle rejoint le RPR en 1983.

 

Fumeuse invétérée depuis l'adolescence, elle mourut en 1993 à Paris emportée par un cancer du poumon à l'âge de 60 ans.

 

 

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 18:36

Plusieurs blogueurs publiant sur nouvelobs.com des articles sur la situation en Côte d'Ivoire ont été censurés. Ces internautes exprimaient des points de vue différents, ce qui est bien normal. Je suis suffisamment âgé pour avoir lu des articles de Jean Daniel dans L'Express ou dans le Nouvel Observateur des débuts sur la guerre d'Algérie qui allaient à contre-courant de l'idéologie dominante. La roue tourne.

Ceci est inadmissible.

Ci-dessous, le témoignage de Delugio.

 

 

Tous les blogs Nouvelobs.com tentant d’expliquer la "crise ivoirienne" ont été censurés :

Le blog de Yann Yec'hann que l'on peut retrouver ici : http://anicetdjehoury.ivoire-blog.com/

Le blog RCI'Lov. Cf. son twitter : http://twitter.com/RcilOv

Le blog de Yann-Yéc'han que l'on peut retrouver ici : http://criseivoirienne.weebly.com/

Et le mien (http://unebourriche.blogs.nouvelobs.com/). Je n'ai reçu aucune explication.


Et cette fois-ci les censeurs sont tenaces : Yann-Yéc'han a ouvert deux autres blogs, censurés dans les minutes qui ont suivi !

En revanche, tous les blogs qui débitent la propagande golfique, souvent dans les termes les plus violents, au point d'être en contradiction évidente avec la charte des blogs, restent en ligne sur Nouvelobs.com...

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