Dans L'Obs, Pascal Riché évoque l'anémie idéologique de la gauche française : " La gauche peut tenir bon sur ses valeurs : ce ne sont pas elles qui sont en cause, au contraire. Elles répondent à des enjeux qui préoccupent les Français. Le problème, c’est leur incarnation. C’est l’anémie des partis et la faiblesse de leurs élus, incapables de tenir un discours inspirant pour les porter. Que ce soit sur les inégalités, sur le rôle de l’Etat dans l’économie, sur l’environnement, sur la démocratie, les formations de gauche n’ont pas, à l’approche des présidentielles, un discours très vaillant, c’est le moins qu’on puisse dire, alors que ces thèmes devraient être leurs angles d’attaque principaux. En s’échinant à rebondir sur les thématiques boueuses de la droite et l’extrême droite (sécurité, islam, immigration…), elles continuent à creuser le trou dans lesquelles elles se sont enlisées."
Le Monde explique que l'un des fils de Robert Kennedy n'est pas convaincu que l'assassin officiel de son père, Sirhan, qui pourrait faire l'objet d'une libération conditionnelle, soit le seul meurtrier du frère de l'ancien président : " Parmi les détails troublants figure le fait que l’ex-ministre de la justice et ancien sénateur de New York ait été touché par une balle tirée à bout portant derrière l’oreille droite, alors que Sirhan était censé lui faire face. Et selon un expert en acoustique, treize coups de feu ont été tirés le soir du drame, mais l’arme de Sirhan n’avait une capacité que de huit cartouches.
En 2018, Robert F. Kennedy Junior avait révélé avoir rendu visite à Sirhan Sirhan en prison. « J’y suis allé car j’étais curieux et perturbé par les preuves que j’ai vues », avait-il déclaré au Washington Post. « J’étais troublé à l’idée que la mauvaise personne puisse avoir été condamnée pour le meurtre de mon père ». Sa sœur Kathleen Kennedy Townsend s’était jointe à son appel demandant la réouverture d’une enquête sur le crime.
Bobby Junior avait envoyé à la commission une lettre soutenant la libération conditionnelle de Sirhan et son petit frère Douglas Kennedy s’est lui aussi exprimé en sa faveur vendredi durant l’audience."
Le quotidien de gauche Ha’Aretz décrit le travail de deux photographes israéliens qui proposent des vues aériennes que les autorités veulent cacher : « Des années durant, ces deux photographes [israéliens] ont sillonné le pays et accumulé de la documentation sur des lieux disputés, au sens propre comme au sens figuré, à la fois sur le terrain et dans la conscience collective israélienne : les villes et villages palestiniens détruits en 1948 [lors de la première guerre israélo-arabe (1948-1949), qui a fait suite à la création d’Israël], les villages bédouins non reconnus du Néguev [établis dans cette région semi-désertique du sud du pays, ils n’ont pas d’existence légale, ne figurent sur aucune carte et n’ont pas accès aux services publics comme l’eau ou l’électricité] et une série de lieux contigus au tracé de la ligne verte [la ligne d’armistice de 1949, qui a servi de frontière de facto jusqu’en 1967].
Grâce à plusieurs technologies innovantes, le tandem a créé une “anticartographie” détaillée d’Israël, c’est-à-dire une cartographie exhaustive des endroits que l’État tente depuis longtemps d’effacer, d’isoler ou de dissimuler.
L’objectif, explique Miki Kratsman, était de mettre sous les projecteurs des lieux qui n’apparaissent sur aucune carte officielle pour deux raisons. Tout d’abord, parce que leurs noms ont été complètement effacés ou remplacés par le mot khirbe [“ruine” en arabe et en hébreu], quand les vestiges correspondants n’ont pas été recouverts par des forêts plantées par le KKL [le Fonds national juif, un organisme foncier et sioniste qui possède 13 % des terres israéliennes], de nouvelles villes juives ou des bases militaires israéliennes. Ensuite, parce qu’une partie de ces traces restent indiscernables sur des photos satellite de basse définition. Bien que la loi américaine qui empêchait la diffusion d’images en haute résolution d’Israël ait été abrogée il y a plusieurs mois [en juillet 2020], les services satellitaires, en particulier Google, n’ont toujours pas mis à jour leurs cartes et leurs photos. ”