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6 septembre 2019 5 06 /09 /septembre /2019 05:32

Je reprends ici un article de Thread Twitter, Le Cheminot Masqué, 25-08-2019

 

Et la SNCF avait un réseau, des gares, des trains...

 

 

 

Les gares appartiennent à Gares et Connexions, bidule qui doit faire du chiffre. Une gare ça doit faire de l’argent car tout plein de monde y passe alors c’est un super point de vente. Mais pas de vente de billets de trains. Pas assez glamour.

 

Et puis Gares et Connexions se veut indépendante donc hors de question de vendre du billet SNCF sans encaisser un loyer pour ça. En face, SNCF mobilités (les trains) doit aussi faire du chiffre et dépenser moins. Alors rajouter des paiements de loyer, non merci. Adieu guichets.

 

Le bidule Gares et Connexions doit marquer son indépendance, aussi un de ses décideur s’est dit qu’il n’y avait pas de raison de laisser les cheminots entrer dans les gares comme dans un moulin. Pensez donc, un cheminot dans une gare, en voilà une idée stupide.

 

Alors pour sécuriser ça, on va mettre des portes à lecteur de badge partout. Et à chaque porte et pour chaque cheminot SNCF, il faudra une demande particulière d’accès. Une fois validée, il aura accès, sinon c’est niet ! Chacun chez soit !

 

Et quand un décideur estime que l’encodage du lecteur n’est plus assez sécurisé, il change de code. Du jour au lendemain, les cheminots autorisés n’ont plus accès. Et vu que G&C est indépendant, ils ne prennent pas la peine d’avertir SNCF mobilités à l’avance. Tant pis pour eux.

 

C’est beau l’indépendance ! Un matin, l’usager ne trouve pas son train. On va lui annoncer un problème technique. Et en effet, il y a bien un problème technique : le conducteur n’a pas pu rejoindre son train, G&C a changé les codes et n’a avisé personne.

 

Autre exemple : on change les horaires du collègue qui ouvre la gare tôt le matin. On le fait embaucher plus tard comme ça il coûtera moins cher. Il arrivera juste avant le départ du premier train. Et on en parle a personne car on est bien indépendant et on travaille pour nous.

 

Sauf que le train pour partir, il doit être préparé, des essais réalisés, faut du temps, le conducteur doit arriver bien avant le départ. Pas le problème du gars qui décide, lui il n’est pas de SNCF mobilités, chacun sa merde. Lui il fait des économies, le chef est content.

 

Et un chef content ça vaut tout l’or du monde. Et pour appuyer encore le truc, quand le train partira en retard (car il sera obligatoirement en retard) je vais déclarer que c’est la faute à mobilités, ils n’avaient qu’à deviner.

 

Du coup on aura pas de pénalités à payer. Car oui, le sport interne est de trouver un coupable pour savoir qui va payer. Entre économies et pénalités évitées, la qualif est à portée de main c’est certain. L’usager ? Pas mon problème, c’est mobilités qui en a besoin.

 

On pourrait dire « tout ça c’est SNCF, ils n’ont qu’à se parler ». Erreur, ils n’ont plus le droit car se parler et se coordonner ça peut être vu comme magouille interne et les autres opérateurs vont direct en justice pour favoritisme, concurrence déloyale.

 

Et vous savez quoi ? Ça arrive souvent. Et vous savez quoi ? Y’a plein d’autres exemples avec les autres entreprises bien indépendantes de la très belle famille SNCF qui n’en est plus une. Vous avez voulu la réforme, l’ouverture à concurrence ? Vous l’avez.

 

(Indépendance des bidules rendu obligatoire par la loi afin de garantir un traitement équitable pour tous les opérateurs ferroviaires : SNCF mobilités, Thello, Flixtrain, Transdev … d’où le lien avec la réforme ferroviaire)

 

 

Avant, il y avait la SNCF. Oui mais ça, c'était avant...

 

Une correspondante m'écrit ceci : 

Un grand merci pour l'article sur la SNCF. Je prends très souvent le train, la santé de ma maman étant instable, et je m'étonnais qu'on ait fermé une institution, le café de la gare, où on pouvait tranquillement attendre au chaud et prendre un thé, travailler en attendant son train. maintenant on se gèle dans un vague truc en verre perdu au milieu de la gare, et tu peux toujours bénéficier d'un distributeur ou à la rigueur du petit magasin de journaux qui n'a pas fermé, mais n'est pas ouvert à 6h du matin ,et il vend des barres chocolatée des sandwiches emballés sous plastique — au lieu du choix de produits frais. J'imagine que le loyer demandé ne permettait plus au café d'exister.
C'est hallucinant ce que tu décris. Quiconque connaît l'Angleterre et ce qu'a donné la privatisation des trains ne pouvait que déplorer la casse SNCF, mais je ne m'imaginais pas que ça concernait les gares… Quel n'importe quoi.
Comme l'article triste sur le couple mal soigné. 
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5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 05:28

 

 

Il y a une quinzaine d’années, je me trouvais du côté de Cosnes-sur-Loire (qui s’appelle désormais Cosnes-Court-sur-Loire, les connes du pays ne devaient peut-être pas aimer). Un dimanche, je me blesse sans gravité. Je cherche un lieu où me faire soigner. Le vrai binz! Il me fallut au moins deux heures pour trouver un endroit médicalisé idoine où l’on m’expliqua qu’en effet je me trouvais en plein désert.

 

La situation ne s’est pas améliorée. Avec Sarkozy, Hollande et Macron, il ne fallait surtout pas rêver !

 

Je viens de lire les mésaventures d’un couple de sexagénaires qui auraient pu finir tragiquement. En rentrant de chez des amis, l’épouse se plaint d’horribles maux de têtes, quelques jours après avoir été prise en charge pour un AVC. Elle vomit, au bord de l’évanouissement. Son mari appelle les pompiers qui le redirigent vers le SAMU.

 

Il patiente quinze minutes au bout du fil. Il est alors informé que les services d’urgence ne peuvent s’occuper de son cas et il lui est demandé d’emmener lui-même son épouse à l’hôpital. Affolé, il prend la route vers les urgences de l’hôpital de Nevers en dépassant certainement les 80 kms chers à notre Premier ministre. Á quarante kilomètres de l’endroit où il se trouve. “En arrivant, je me suis fait engueuler” explique-t-il, “car je m’étais garé n’importe comment”.

 

Très vite, l’épouse subit un scanner qui révèle un AVC hémorragique. Les médecins présents ne peuvent intervenir alors que la situation de la malade est d’une urgence totale car elles risque des complications gravissimes, voire la mort. Ils stabilisent son état. La pauvre dame est héliportée le lendemain vers Dijon.

 

De retours à l’hôpital de Nevers, elle souffre d’une phlébite, de pertes de mémoires et ne peut marcher.

 

Interrogé sur ce que vient de subir ce couple, l’hôpital de Bourges estime que tout s’est déroulé normalement et que les désagréments ne sont qu’un “non-événement”.

 

Le cas de parents de malades qui se transforment en ambulanciers n’est pas rare dans ce coin enclavé de notre pays. La ruralité, la rase campagne deviennent des souffrances en soi. La pauvreté aussi. Dans cette région, on a pu noter la fermeture d’une maternité au Blanc, les parturientes ayant le “choix” entre Poitiers et Châteauroux. Á Pithiviers, qui dispose d’une gendarmerie très importante – de ce côté tout va bien, le service d’ambulances du SMUR a été suspendu pendant 18 jours en août.

 

 

 

Dans le centre de la France, mourir, la belle affaire. Souffrir...
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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 05:15

Nous les Gensane, on n'est pas du genre à se vanter. Mais enfin, tout de même...

Mon père fut un très grand instituteur. Lorsque je fus son élève en CP dans les années 50, la classe comptait une soixantaine d'éléments, dont une bonne vingtaine de fils d'immigrés polonais. Ils ne devaient pas entendre – et encore moins lire – beaucoup de français à la maison. Dans la cour de l'école, nous parlions chti, les Polonais nous insultaient dans leur langue. Dans la classe, le français était de rigueur.

La rentrée se faisait le 1er octobre (nous sortions le 13 juillet). Il fallait bien que les gosses aident au ramassage des patates dans le nord et aux vendanges dans le sud. Au bout de six semaines, après la Toussaint, le meilleur tiers de la classe lisait couramment. Au premier janvier, tous les élèves de mon père savaient lire. Encore une fois, mon père était un instit' exceptionnel, auteur d'une méthode de lecture dont il n'était pas peu fier. Tous les enfants de France ne carburaient pas au même régime mais rares étaient ceux, y compris dans le pays minier, qui avaient des difficultés en entrant au CM1.

Mon père aurait pu faire mieux encore. Il m'avait appris à lire en moins d'un mois, alors que je n'avais que 3 ans et demi, mais il avait renoncé car cela m'occasionnait des cauchemars. J'avais donc désappris, ne souhaitant qu'une chose, m'a-t-on dit : me remettre dans le bain.

Alors quand je vois qu'aujourd'hui la situation de la lecture en France est catastrophique, ça me fout les boules. Selon les classements internationaux (Progress in International Reading Literacy Study), notre pays se retrouve très loin derrière un peloton de tête mené par la Russie, Singapour et Hong-Kong. Et il est le seul pays avec les Pays-Bas à avoir régressé en 15 ans. La France est 34ème sur 50 pays étudiés, ne devançant que la Belgique au sein du monde francophone. La Finlande est devant nous, mais aussi la Pologne. Á noter que, chez nous, les filles font moins mal que les garçons, comme presque partout ailleurs dans le monde.

La lecture est un marqueur social de premier ordre. Qui ne sait pas lire ou qui ne comprend pas spontanément ce qu'il lit ne progresse pas. Il décroche, d'abord à l'école puis au travail.

On assiste enfin, en France comme dans le reste du monde, à un décrochage des parents.17% des parents des élèves interrogés n'aiment pas lire. 

 

Pour ce qui est du Camembert, un séjour récent dans la belle Normandie que j'ai redécouverte, me permet de dire que nous nous maintenons à un fort bon niveau.

 

 

an

an

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1 septembre 2019 7 01 /09 /septembre /2019 05:26

 

 

Si doute il pouvait encore y avoir sur les inclinations de l'ancien secrétaire général de la CGT, lisons le témoignage de Matthieu Bolle-Reddat, authentique syndicaliste, lui. Rappelons, pour en rire ... jaune, bien sûr, qu'en février 2017 Lepaon fut nommé délégué interministériel à la cohésion sociale, un poste qui lui va comme un gant. Et notons qu'en mars 2019, le banquier éborgneur l'a nommé au tour extérieur inspecteur général de la jeunesse et des sports de première classe (salaire environ 5 000 euros). Un poste qui lui va comme deux gants. Lepaon a bien mérité de la finance internationale.

 

Honteuse participation de Thierry Lepton à l’université du MEDEF au côté de Laurent Berger de la CFDT, qui se ressemble s’assemble. 


En même temps que pouvait-on attendre de ce si abject type ?

 

Ci-dessous message de mon camarade Matthieu Bolle-Reddat dont je partage chaque mot. Comme lui, j’espère que ceux qui l’ont toujours défendu rasent les murs et baisse les yeux vu toutes les insultes dont nous avons fait l’objet à l’époque lorsque nous dénoncions Thierry Lepaon et ses idées.

 

Matthieu Bolle-Reddat :

 

« Alors, puisque certains se posent des questions ou font mine de ne pas comprendre, je vais préciser rapidement ma pensée à propos du médiocre bouffe-gamelle Lepaon et de son intervention de collabo à l'Université d été du MEDEF : je suis extrêmement FIER de l'avoir combattu, dès 2012 quand il représentait la CGT au CESE, puis tout au long de son mandat dégueulasse comme SG de la CGT !

 

- Avant même les magouilles du BC pour le mettre à la tête de la CGT, mon Syndicat, le Syndicat CGT des cheminots de Versailles, fut l'un des seuls à dénoncer publiquement son rôle de rapporteur au CESE prônant "l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs".


Ce rapport indigne qu'il avait écrit et présenté, fut une caution et un des points d'appuis idéologiques de la "réforme ferroviaire" de Hollande ayant dissous la SNCF en 2014, de la casse de notre RH77 par Valls en 2016 et du "pacte ferroviaire" de Macron en 2018, phase terminale de la privatisation !


Comme tous les "vrais", j'ai perdu en tout 81 jours de grève sur ces 3 conflits, sans compter les journées d'action.

 

- Mon Syndicat, CGT des cheminots de Versailles, fut l'un des seuls à dénoncer publiquement son coup de poignard dans le dos des cheminots sur les ondes en 2014, quand il s'est déclaré satisfait du vote des amendements Chassaigne/UNSA/CFDT qui validaient le démembrement de la SNCF, et s'est permis d' annoncer carrément la fin de la grève des cheminots au 7ème jour de conflit, alors que 100% des AG du pays (unanimement animées par des militants CGT) avaient repoussé ces amendements et voté la reconduction de la grève, alors que le SG de la Fédération CGT des cheminots avait lui-même repoussé ces amendements qu'il qualifiait d "enfumage" !

 

- Mon Syndicat, CGT des cheminots de Versailles, fut l'une des rares structures à dénoncer sa violation ignoble de nos principes CGT de lutte de classe, son comming out collabo dans "Le Nouvel Économiste", où il a affirmé qu'il n y avait "pas d opposition de principe entre employeurs et salariés".

 

A côté de tout ça, l'affaire de son "bureau", de son "appart" et de ses "indemnités de départ", même si elles mettent en lumière la banqueroute morale du gars comme d'autres à son niveau, sont bien inconsistantes.

 

Le gars en question est certes minable, peu digne d intérêt, mais représente très bien 30 ans de dérive et de tentatives de recentrage à la CGT.


Il y a encore du nettoyage à faire, politiquement et syndicalement, "au balais de fer" comme le disait Lénine, pour redonner toutes leurs couleurs à nos outils de classe indispensables au Mouvement ouvrier !

 

Bref, je suis extrêmement FIER de l'avoir toujours dénoncé et combattu aux côtés de mes authentiques frères de classe, et je demande à ceux qui l'ont toujours défendu, aux lèches-culs et aux caporalistes qui nous traitaient de "traîtres anti-CGT", "d'alliés objectifs du MEDEF", de "gauchistes", de "staliniens", s'ils n'ont pas honte ?
J'espère bien que vous baissez les yeux et que vous rasez les murs , aujourd'hui... » 

 

 

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23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 05:05

 

Conforama est la deuxième enseigne d’ameublement en France, appartenant à un groupe sud-africain. Derrière Ikea, groupe suédois.

 

Au début des années soixante, quatre entrepreneurs, appuyés par des marchands de meuble du nord et par un fabricant bordelais créent le “ Carrefour du meuble dans les dépendances d’une ferme de la banlieue de Lyon. En 1967, un premier Conforama est ouvert à Saint-Priest.

 

En 1976, Conforama est racheté par Agache-Willot. L’année précédente, les Frères Willot avaient acquis Boussac, un groupe qui comprenait Dior, Le Bon Marché et Ted Lapidus, ainsi que Korvettes, des supermarchés discount étasuniens. En trois mois, cet achat s’avéra particulièrement piégeux. 100 millions de dollars auraient été transférés de la France vers les États-Unis, avant que l'enseigne ne soit cédée en urgence. En 1981, la holding financière connait des graves difficultés judiciaires. Le gouvernement de Laurent Fabius finance Bernard Arnault, un jeune polytechnicien roubaisien qui va créer, sur les ruines de la société financière et financière Agache-Willot, le groupe de luxe LVMH.


En 1991, Conforama est rachetée par Pinault SA. Il met en place son premier site web marchand en 1998. En mars 2011, l’enseigne est cédée par Pinault au groupe sud-africain Steinhoff pour 1,2 milliard d’euros. En 2016, Conforama se propose de racheter Darty, puis renonce.

 

Le 13 mai 2017, Showroom privé annonce une prise de participation de 17 % de Conforama dans la société française de déstockage en ligne. Cette participation (de 157,4 millions d'euros) est cédée, pour récupérer de la trésorerie avec une décote de 50 % donc à 79 millions d'euros au groupe Carrefour.

 

Actuellement, Conforama est en difficulté. Steinhoff, cherche à s’en débarrasser de Conforama pour 6 à 700 millions d’euros. Cette cession entraînerait la suppression de 2 500 emplois et une quarantaine de fermetures de magasins. Le plus grand Conforama d'Europe, implanté, à Vendenheim, près de Strasbourg, devrait fermer d'ici a 2020.

 

Les créanciers de Conforama veulent vendre le groupe à la découpe. Or le marché du meuble est globalement dans une phase de croissance régulière.

 

Bref, la vie est de plus dure dans “le pays où la vie est moins chère”, selon le slogan des années 80 et 90.

 

Le groupe est critiqué sur la question de ses achats en Chine et les conditions de travail chez ses fournisseurs. Le 28 février 2013, un reportage d'Envoyé spécial diffusé sur France 2 a dénoncé les conditions de travail et de gestion des employés de Conforama. Les journalistes de ce reportage ont découvert des pressions sur les employés dues aux méthodes de gestion telles la « stratégie de l'allié » qui consiste à classer les employés dans des fichiers de profils pour les cibler au mieux. 


Par ailleurs, une procédure judiciaire porte sur des irrégularités comptables et un trou de 2 milliards d'euros dans le bilan. Le 16 janvier 2018, Challenges est condamné par le tribunal de commerce de Paris à retirer un article sur ce sujet. L'entreprise fait valoir le droit du secret des affaires. 

 

Conforama a bénéficié de 63 millions d'euros de crédit d'impôt compétitivité et l'emploi (CICE) entre 2014 et 2019, pour créer de l’emploi, n’est-ce pas François Hollande ?

 

Le dernier bénéfice de l’entreprise remonte à 2010.
L'enseigne est présente dans 7 pays, avec 292 magasins, 13 400 employés en Europe dont 8713 en France. En 2016 Conforama reste (en France) à 16,1 % de part de marché, derrière Ikea (19,0 %) et devant But (13,4 %).


La politique antisociale mise en place par Conforama est de plus en plus insupportable. Après avoir gelé les salaires, fait disparaître la participation aux bénéfices en pratiquant l’optimisation fiscale, mis l’ensemble des magasins en sous-effectif et dégradé les conditions de travail, maintenant l’entreprise s’attaque aux salaires des vendeurs et aux congés payés des salariés.

Si l’on parlait de Conforama
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19 août 2019 1 19 /08 /août /2019 05:34

 

Plus d'un jour sur deux, pendant ce mois d'août, la ligne du Smur (Structure mobile d’urgence et de réanimation) de Pithiviers est suspendue. Des équipes d'Orléans et Montargis prennent le relais ces jours-là, ce qui rallonge les délais d'intervention. Au début du mois, la CGT de l'hôpital de Pithiviers alertait sur le fait que "faute de médecins urgentistes, c’est 18 jours (sur 31) en août qui ne seront pas assurés par le Smur de Pithiviers".

 


La ville de Grande-Synthe dans la banlieue de Dunkerque a lancé le minimum social garanti pour les 1 500 habitants les plus pauvres. Voilà où nous en sommes dans la France du banquier. Il s’agit d’aider les habitants vivant en dessous du seuil de pauvreté (855 euros mensuels).
        
        


Le réchauffement climatique grignote les côtes et menace plus d’un million de Français. La France n’est absolument pas préparée à ce grave problème. Actuellement, la densité de la population sur le littoral est 2,4 fois plus élevé que la moyenne nationale. En 2040, le littoral pourrait accueillir 40% de la population.

 


Selon Eurostat, le kWh est moins cher qu'en France dans quinze pays de l'UE. Parmi eux, la Finlande, la Suède et même les Pays-Bas qui n'ont aucune centrale nucléaire, les centrales ayant la réputation de fournir l’électricité la moins chère d’Europe. Une des raisons de la cherté de l’électricité française est les taxes insensées qui frappe ce produit.

 


Le sénat voudrait introduire une nouvelle limitation du droit de grève pour certains fonctionnaires territoriaux. Les travailleurs des cantines, de l'accueil périscolaire et dans les crèches, la collecte des ordures, l'aide aux personnes âgées se verraient imposer un service minimum les jours de grève. A cela s'ajouterait l'obligation de se déclarer gréviste 48 heures à l'avance, et de commencer la grève, même d'une heure, à la prise de service, et non pas en cours de service.

 


La production automobile française va chuter de 22 % en 2020 pour tomber à son plus bas niveau historique (1,71 million de véhicules), soit la moitié de la production de 2004. Le journal Les Échos a choisi la date du 6 août pour informer ses lecteurs que le secteur automobile français a décidé une nouvelle avalanche de délocalisations industrielles

 

La vie sous le banquier éborgneur (14)
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12 août 2019 1 12 /08 /août /2019 05:32

 

Certains se sont étonnés de voir de hauts dirigeants d'Orange traînés en justice pour avoir été indirectement responsables de suicides de salariés, qualifiés de "mode" par l'un des responsables. Ces relations brutales ne datent pas d'hier. Par parenthèse, je ne suis pas trop inquiet pour ces cadres supérieurs : la Justice sera pour eux plus clémente que pour tel Gilet jaune qui a arraché un portrait du banquier éborgneur et noyeur dans un édifice public.

 

Dans les années 70, dans un département du sud-ouest qui m'est cher, le receveur d'un bureau de poste d'un village situé à une trentaine de kilomètres du chef-lieu, fut assassiné par des malfrats qui voulaient sa caisse. A l'époque, il pouvait y avoir ponctuellement beaucoup d'argents dans les recettes.

 

Le directeur général départemental ne se déplaça pas, prétextant un rendez-vous important avec une huile parisienne, et ne daigna même pas informer la famille. Il fallut que des salariés syndicalistes (CGT) se chargent de cette mission et accompagnent la fille du receveur sur les lieux du drame.

 

L’image contient peut-être : une personne ou plus et plein air
 
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9 août 2019 5 09 /08 /août /2019 05:12

 

Les troupes du banquier éborgneur et noyeur touchent le fond avec cette justification des mutilations sur les Gilets jaunes. A partir de 1 minute dans la video ci-dessous, on peut entendre Natalia Pouzyreff, ingénieur au CV nourri et mère de trois enfants dont aucun n'a été éborgné), expliquer que les mutilations que déplore un Gilet jaune face à elle sont normales, car, notamment, ces manifestations étaient « illicites » (aux yeux de qui ?!) et « illégales » (or une manifestation non déclarée n’est pas illégale).

Cette élue macroniste des Yvelines allie inhumanité et incompétence. Mais sa permanente est impeccable.

 

 

 

On pourrait ajouter à cela que, selon les instances européennes, la Justice française est ... la moins juste d'Europe, en termes d'efficacité, mais surtout d'indépendance vis-à-vis du pouvoir politique, qu'un penseur proche du banquier peut traiter les Gilets jaunes d'êtres "substituables", et que la journaliste Hélène Pilichowski (née Pironon), ancienne professeur de philosophie, appelle au meurtre de manifestants pour rétablir l'ordre et flanquer une bonne et définitive trouille à ceux qui contestent.

 

Cette Pilichowski qui donne des leçons à tout le monde et qui voudrait voir  des bains de sang est l'épouse de Jean-Guy Cupillard, vice-président du conseil général de l'Isère, reconnu coupable de « corruption passive », condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, par le tribunal correctionnel de Grenoble. Je suis sûr que la belle Hélène n'a jamais profité du train de vie somptueux de son repris de justice de mari !

 

Sarkozy  lui fit obtenir la Légion d'honneur. Normal...

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 05:33

Menacé par une petite douzaine de CRS, un citoyen a préféré se jeter à l'eau. Dans la France d'avant, les forces de l'ordre, policiers, gendarmes, avaient le devoir de porter secours aux citoyens. Pas sous le banquier éborgneur ... et noyeur. Ce citoyen a été repêché par d'autres citoyens, non sans mal. C'est alors que les CRS l'ont pris par le collet et l'ont plaqué au sol.

 

On atteint des sommets dans l'ignominie.

 

Ci-dessous, le témoignage de la victime du forfait.

 

 « Je restais sans bouger et je cherchais un ami à moi lorsqu’un CRS a dit : "Bah tiens, toi tu vas venir avec nous." Ils étaient cinq, tous la matraque à la main. Je lui ai répondu que non, je n’ai rien fait. J’ai reculé, je me suis retourné et j’ai vu cinq autres CRS. J’étais alors encerclé et par peur de me faire frapper, j’ai sauté sans réfléchir. Déjà dans l’eau, à un moment j’ai paniqué. J’ai cru que j’allais me noyer. Une fois sorti de l’eau. Ils m’ont plaqué au sol et m’ont emmené avec eux. Ils m’ont mis par terre et beaucoup de CRS m’insultaient. Ils disaient "ça aurait été drôle que tu te noies" ou "bah alors t’as froid ?" en rigolant. Ensuite les pompiers sont arrivés. Ils m’ont emmené à l’hôpital. Une fois arrivé là-bas, j’ai remis mes affaires mouillées et j’ai pris la fuite avant que les gendarmes ne reviennent. »

 

La vidéo sur Facebook : https://www.facebook.com/bernard.gensane.1

Le banquier éborgneur est aussi noyeur !
Le banquier éborgneur est aussi noyeur !
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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 05:20

UNE COÏNCIDENCE TROUBLANTE

Steve est mort. Je pense à ses pauvres parents qui se rongeaient les sangs entre espoir fou et désespoir asphyxiant. Ton jeune est parti faire la fête et il ne reviendra jamais. Tout l’amour que tu lui portais te reste comme un douloureux membre fantôme. Le futur que ton gamin ouvrait pour toi a fondu dans le néant en un instant comme son pauvre corps.

 

Avec le décalage horaire et le temps des vérifications je réagis plus tard que vous. Tant mieux. J’ai eu le temps d’éteindre les aveuglements de la stupeur et de la sidération. A présent je lis qu’on ne « saurait établir de coïncidence » entre la disproportion de la charge de police et la mort de Steve. Ils nous diront ensuite, je suppose, qu’on ne peut établir de lien entre sa chute dans l’eau et sa noyade, non plus. Ces mots à eux seuls disent où est rendue la parole officielle dans notre pays. Les Castaner et Belloubet, les bras ballants, toujours prêts à justifier n’importe quoi, débitent leurs grosses ficelles pour gagner du temps et miser sur les dilutions de l’été.

 

Braves gens, tenez-le-vous pour dit. Il n’y aura pas de justice rendue. Ils sont tous là pour ça. Voilà ce qu’est devenu notre pays. Un pouvoir qui ne contrôle plus la police parce qu’il l’a sollicitée pour des tâches dont il ne veut pas assumer la responsabilité politique. Une police dont les syndicats menacent les juges sans que nul n’y voit rien à redire et surtout pas la ministre concernée Nicole Belloubet. Un magistrat qui avoue avoir menti pour ne pas embarrasser le pouvoir et sa corporation qui se tait avec application. Toute cette chaine de pouvoir aveuglée, arrête, garde à vue pour un oui pour un non, vend à la presse les comptes rendus d’audition et juge à la chaine des opposants de toute sorte : syndicalistes, militants écologistes, députés opposants. Tout se tient. Le régime fait tirer sur une femme de 83 ans au quatrième étage d’un immeuble, madame Zineb Redouane, éborgne 22 personnes et en mutile six autres. Et chaque fois, les mêmes ministres pitresques, Castaner et Belloubet, se sont contentés d’afficher leur mine perpétuellement hébétée de gens qui ne contrôlent plus rien et n’assument jamais rien.

 

Telle est la France aujourd’hui. Et bien sûr les procès politiques ne sont plus loin. En septembre ce sera celui des six Insoumis choisis au hasard parmi plus de vingt-cinq présents ce jour-là qui ont eu l’audace de vouloir surveiller une perquisition menée au mépris des règles de procédure, sur un motif politique fallacieux et avec des méthodes disproportionnées d’habitude réservées à la traque du grand banditisme. Telle est la France de Macron. Mais comme a dit le policier chargé de la perquisition chez l’insoumis Manuel Bompard : « on est mieux ici qu’au Venezuela ». Police politique et justice politique n’ont pas fini de faire des Steve mourants sans qu’on puisse « établir de coïncidences » avec les brutalités dont ils ont fait l’objet. Tel est devenu ce régime Macroniste qui a ouvert le cycle des violences et de la politisation de la police et de la justice et ne sait plus reprendre une responsabilité dont il a tant voulu se dédouaner.

 

Conclusion : on peut établir une coïncidence entre la façon dont Castaner et Belloubet dirigent leur ministère et la multiplication des actes de violences policières et judiciaires dans le pays. Une coïncidence troublante compte tenu de la question qu’elle pose : est-ce encore un État de droit que la macronie ?

 

Mort de Steve : un texte de Jean-Luc Mélenchon
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