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7 septembre 2022 3 07 /09 /septembre /2022 05:01

Tout est parti d’un tweet publié par de directeur de TGV-Intercités à propos du déplacement en avion du PSG à Nantes : « PSG, je re-re-renouvelle notre proposition d'offre #TGV adaptée à vos besoins spécifiques, pour nos intérêts communs : sécurité, rapidité, services et éco mobilité. »

 

Lors d’une conférence de presse, un journaliste interroge Christophe Galtier sur la conscience environnementale du PSG. Galtier et le footballeur qui l’accompagne Kilian M’bappé qui étaient venus parler football, sont interdits, se demandent si c’est du lard ou du cochon. M’bappé en particulier qui, pendant le long énoncé de la question, donne l’impression d’avoir été transporté par le journaliste dans une autre dimension. Sur l’estrade, les deux hommes se regardent et, avant même que Galtier ait prononcé sa saillie coupable, M’bappé se tord de rire, à deux doigts de rouler sous la table.

 

Galtier choisit de rester au niveau de l’ânerie du journaliste et répond : « Je me doutais que l'on allait avoir cette question-là. Pour être très honnête avec vous, ce matin, on a parlé avec la société qui organise nos déplacements, on est en train de voir si on ne peut pas se déplacer en char à voile. Voilà. »

 

C’est qu’il a compris, tout comme son footballeur, que cette conférence de presse était à 1000% dans la com’. La com’, c’est l’air du temps, la bien-pensance, les éléments de langage, le préfabriqué. La classe dominante, et les médias qui la suivent ou la précèdent, ont trouvé un nouvel os à ronger et à donner à ronger  au bon peuple : le coût de l’énergie. Pas des enfants qui, après l'école, rejoignent leur home, sweet home : une voiture d'occasion ou, pire encore, un bout de trottoir ; pas les centaines de milliers de Français de tous les âges qui ne peuvent plus se soigner ; pas ces millions de Français largués dans leur propre pays.

 

Ainsi donc le prix de l’électricité a bondi, indépendamment de ce qui peut se passer en Ukraine. Des chefs d’entreprise nous parlent de factures qui ont été multipliées par huit, par dix, ces derniers mois. Il faudra bien un jour expliquer aux Français que cette flambée n’aurait pas eu lieu si la classe politique dans son ensemble n’avait pas partiellement privatisé EDF en 2005 (après que le président de la République Jacques Chirac et son Premier ministre Lionel Jospin eurent entériné la “ libéralisation ” de la distribution du gaz et de l'électricité en Europe) et, avant cela, Elf-Aquitaine et Total en 1994. Total à qui les pouvoirs publics demandent respectueusement de consentir un petit cadeau aux automobilistes.

 

Á aucun moment, les hommes et les femmes politiques qui se sont engouffrés dans la brèche de la vanne afin de tancer d’importance les deux sportifs n’ont évoqué ce problème. La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra a questionné Galtier : « M. Galtier, vous nous avez habitués à des réponses plus pertinentes et plus responsables – on en parle ? » Á noter que la ministre ne convoque pas Galtier : elle lui demande la permission de bien vouloir discuter avec lui. Quant à Anne Hidalgo, qui ne sait plus trop comment exister, elle a exprimé une fausse colère de cour d’école dans son langage de faux titi parisien : « Non mais ça va pas de répondre des trucs pareils ???? On se réveille les gars ??? Ici c'est Paris. »

 

Le club ne pouvait pas faire moins que de réprimander pour la forme son entraîneur (« il a pris ça à la légère. Il a voulu faire une pirouette à cette question extra-sportive ») en rappelant que le 21 août le PSG avait pris le bus pour se rendre à Lille.

 

De vrais journalistes ont mentionné pour leur part que des clubs de ligue 2 utilisaient parfois l’avion pour des sauts de puce.

 

Demain un clou aura chassé celui-ci.

 

 

La vanne de Christophe Galtier
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4 septembre 2022 7 04 /09 /septembre /2022 05:01
Le Planning Familial, rouage de la Trans industrie

Suite à mon post “ On sait que les hommes peuvent être enceints ” je reproduis ici une tribune de Sophie Robert extraite de son blog Le Dragon Bleu.

 

Cette tribune répond à la propagande transactiviste du Planning Familial, en prélude à la préparation d’un documentaire de 2 x 60 minutes « MAUVAIS GENRE – UN SCANDALE SANITAIRE ». Sortie estimée : automne 2022.

 

 

Ce mois d’août, la campagne de communication transactiviste hors sol du Planning Familial a suscité de vives critiques, et une réponse lunaire de l’organisme, rejetant tous ses détracteurs comme étant d’extrême droite, quand bien même la quasi totalité des critiques du transactivisme émanent de femmes de gauche, féministes, comme Dora Moutot et Marguerite Stern.

 

Nous avons l’habitude. La moindre critique des postures transactivistes déclenche un langage outrancier : nazis ou « transphobes », autrement dit « mécréants » de l’idéologie du genre. Car le transactivisme est une religion fondamentaliste qui ne tolère pas d’apostat. L’incroyance est interprétée comme un crime de haine, une négation existentielle des croyants, l’équivalent du meurtre d’une personne trans.

 

Ses adeptes cherchent à imposer leur idéologie par l’outrance, la violence, et la censure, en exigeant que toute la société s’y conforme, sans débat, et sans aucune consultation publique. Or, dans un État de droit, personne n’a à prêter allégeance à une idéologie, quelle qu’elle soit, en particulier lorsqu’elle promeut les mutilations sexuelles et la stérilisation massive d’adolescents paumés sous influence.

 

La rhétorique victimaire du Planning Familial sert à masquer les enjeux d’un scandale sanitaire. Les accusations de transphobie sont un gas-lighting (=détournement cognitif) destiné à censurer les personnes qui se préoccupent de la stérilisation et des mutilations sexuelles des jeunes « non conformes aux stéréotypes de genre ». Derrière les propos droit-de-l’hommiste et les grands discours sur « l’inclusion » des personnes trans, en effet, il n’est question que de conformité et de non-conformité aux normes de genres.

 

 

L’idéologie du genre procède d’une régression misogyne et homophobe phénoménale, au bénéfice de la trans industrie : il s’agit de mettre les corps et les sexes « en conformité » avec leur « ressenti », c’est-à-dire avec les normes stéréotypées de l’autre sexe. Pour cela, il faut prétendre que le sexe aurait été assigné (au lieu de constaté) à la naissance afin de justifier d’une réassignation sexuelle : traitements hormonaux et chirurgicaux correcteurs d’un « mauvais corps » à coups de bloqueurs de puberté, d’hormones sexuelles contraires et de chirurgies mutilantes (mastectomies, hystérectomies, orchidectomies (ablation des testicules) et pénectomies préalables aux vaginoplasties, phalloplasties, congélation du sperme et des ovocytes, chirurgie de féminisation ou masculinisation du visage, épilations définitives, implants mammaires, etc.

 

Tous ces « traitements » extrêmement coûteux donc lucratifs pour la trans industrie, sont remboursés à 100% par la sécurité sociale au titre de l’ALD 31 alors même que selon les transactivistes, être trans ne serait pas une pathologie mais une identité.

 

Les idéologues du transactivisme parlent de diversité de genre et d’inclusion mais professent qu’il est nécessaire de mutiler son corps pour trouver sa véritable identité…

 

Dans les protocoles de soins de la dysphorie de genre mis en avant au détriment des psychothérapies il n’est jamais question de jeter aux orties les stéréotypes sociaux sexuels, d’accepter son homosexualité, ni d’apprendre à apprivoiser son corps. Un seul message : il faut réassigner son sexe afin de le rendre conforme à sa nouvelle identité.

 

Les traitements de réassignation sexuelle sont des protocoles totalement hasardeux, sujets à de fréquents ratages car il est bien évidemment impossible de créer un sexe d’homme sur le corps d’une femme ou l’inverse. Les hormones sexuelles contraires et bloqueurs de puberté sont prescrits hors Autorisation de Mise sur le Marché à des patients de plus en plus jeunes, placés sous hormones contraires à vie. Ceci alors même que toutes les études menées depuis 20 ans et pour la dernière en 2021 confirment que si rien n’est fait 75% à 90% des dysphories de genre se résolvent d’elles-mêmes à l’entrée dans l’âge adulte (1 et 2).

 

Indépendamment du phénomène de contamination sociale de la « transidentité » certains adolescents ont besoin de plus de temps que les autres pour apprivoiser la transition naturelle de la puberté vers un corps d’homme ou de femme adulte. Raison de plus pour ne pas les précipiter vers des choix qu’ils seront nombreux à regretter.

 

 

Le Planning Familial, rouage de la Trans industrie

Pour justifier l’injustifiable, les transactivistes brandissent le mantra d’un taux de suicide, supposé extrêmement élevé chez les jeunes trans (42% selon l’organisme transactiviste Mermaid (3) « Mieux vaut avoir une fille trans, qu’un garçon mort » fut-il sexuellement mutilé et stérile. Le pipeautage des études scientifiques est un sport international dans lequel la trans industrie compte de nombreux médaillés de haut niveau, mais le record est sans doute détenu par cette étude répercutée partout sans aucun esprit critique. Sur les 2078 personnes LGBTQIA+ interrogées dans le cadre de qui n’est en réalité qu’un simple sondage déclaratif, 13 d’entre elles sont des jeunes trans ayant eu des tentations suicidaires. 13 personnes sur 2078, dont on ne connait ni les antécédents psychiatriques ni le contexte des tentatives de suicides ; par exemple si elles ont été effectuées avant, pendant ou après la transition. Ce taux de suicide est une escroquerie.

 

La propagande du planning familial procède d’un double mensonge : un homme ne peut pas être enceint, c’est par sa biologie sexuelle féminine qu’une femme transidentifiée homme peut être enceinte. Il n’y a donc rien d’extraordinaire à cela. Mais de plus elle impose une distorsion cognitive par rapport au fait que la transition stérilise les personnes trans. Dans les parcours de « réassignation sexuelle » (sic) les mastectomies et hystérectomies, parfois même l’ablation du vagin, interviennent très rapidement pour éviter des nécroses fatales et des cancers au bout de quelques années d’hormones sexuelles contraires. C’est pourquoi la congélation des ovocytes fait partie du processus de réassignation.

 

Une femme transidentifée « homme » ne peut devenir enceinte qu’avant d’engager son processus de transition ou au tout début du processus de réassignation sexuelle, lequel doit être interrompu afin qu’elle puisse mener à terme sa grossesse. La propagande du Planning Familial occulte le fait que les traitements aux hormones sexuelles contraires sont toxiques pour les organes sexuels et reproducteurs.

 

Par ailleurs, où sont les gardes fous sanitaires pour la protection de l’enfant à naître ? La réglementation proscrit la consommation de camembert au lait cru aux enfants en bas âge et aux femmes enceintes, raison pour laquelle ils sont bannis des cantines scolaires. En revanche, être conçu dans l’utérus d’une mère chimiquement virilisée et imprégnée de testostérone, cela ne pose aucun problème ? Quand les autorités sanitaires vont-elles se libérer de l’aspect idéologique de ces questions pour reprendre leur rôle en main ?

 

Dans la foulée de ses mensonges, le Planning Familial s’évertue à éradiquer le mot femme, au motif qu’il serait essentialisant (un comble pour une idéologie qui s’obstine à « rendre conforme » les organes sexuels de ses adeptes) au profit des termes « personnes gestantes » « personnes à utérus » ou « personnes allaitantes ».

 

Etonnamment, le seul apport des femmes transidentifiées hommes au mouvement trans est de supprimer le mot femme ainsi que les mots de référant à la biologie de la sexualité féminine, tout en s’obstinant à en présenter quelques-unes comme des hommes « enceints » autrement dit à mettre en avant leurs fonctions reproductives femelles. Tant qu’à glorifier les stéréotypes sociaux sexuels pourquoi ne pas associer le genre homme d’une femme transidentifiée à la réalisation d’une production intellectuelle, l’acquisition d’un poste à responsabilité ou une performance quelconque ? Or ce sont toujours les hommes transidentifiés femmes qui sont mis en avant sous les feux de la rampe. Les femmes transidentifiées hommes préfèrent mettre en avant leurs fonctions reproductives. Ébouriffant d’originalité…

 

On notera qu’aucune revendication similaire n’est exigé dans le vocabulaire dédié aux hommes : pas de « détenteur de prostate » ou de « porteur de pénis » en vue. Dans le monde transhumaniste la hiérarchie des genres est toujours respectée.

 

 

Le Planning Familial préfère se prétendre victime d’une cabale de nazis tout en diffamant les féministes lanceuses d’alerte, au lieu de regarder ses responsabilités en face.

 

 

Il est scandaleux de légitimer sans ciller la haine de soi de jeunes femmes transidentifiées hommes habitées par une misogynie intériorisée (4). Cela fait trois ans maintenant que je les écoute sur les réseaux sociaux. Pourquoi sont-elles persuadées qu’il faut avoir l’apparence d’un homme pour être respectées ? Qu’elles ne soient plus des proies sexuelles ? Et qu’elles puissent prétendre à une égalité des chances ? Pourquoi dans les pays de l’ouest autant de filles décrètent qu’elles préfèrent mutiler leur corps plutôt que jouer à un jeu perdu d’avance parce que les dés sont pipés !? Qui les a convaincues que pour être une femme il faut être jolie, et si l’on n’est pas jolie dans ce monde de l’image alors on ne vaudrait rien ? Comment a-t-on pu faire autant marche arrière en si peu de temps ? Ces dérives sont un crève-cœur légitime pour les féministes et ce devrait être un sujet de préoccupation majeur pour les pouvoir publics. Il est inadmissible de diffamer les personnes qui s’en préoccupent en les étiquetant « transphobes » parce qu’elles refusent d’adhérer à cette idéologie misogyne et réactionnaire.

 

Les transactivistes réécrivent l’histoire à leur profit en mettant en avant l’ancienneté des populations trans dans les pays du Moyen-Orient. De fait, dans ces cultures les homosexuels qui n’ont pas de passing suffisamment viril n’ont pas d’autre choix que tenter de se faire passer pour une femme ou mourir. Dans les pays où les stéréotypes sociaux sexuels sont les plus rigides le transsexualisme est une thérapie de conversion pour homosexuels. Les transactivistes ont réussi le tour de force de présenter comme condamnable le travail consciencieux des psychologues et des psychiatres (pour réconcilier les jeunes dysphoriques avec leur corps) et de présenter comme progressistes les démarches de conversion des homosexuels émanant des cultures les plus régressives au monde.

 

Sur YouTube des influenceurs trans donnent des conseils aux mineurs pour transitionner et les orientent vers le Planning Familial, en se félicitant que ses officines prennent en charge la transition des jeunes sans leur faire rencontrer aucun psychiatre ni endocrinologue.

 

Les gamines « non conformes aux stéréotypes de genre » repartent dans la nature avec leurs prescriptions de testostérone et une formation express pour se faire leurs propres injections. En 3 à 4 mois leur voix se masculinisera de façon irréversible. Très vite suivront mastectomies et hystérectomie…

Dans tous les pays de l’ouest, le Planning-Familial est devenu l’une des nombreuses courroies de transmission de la Trans industrie (5) : chaque parcours de transition coûte, donc rapporte, une centaine de milliers d’euros aux industriels de la réassignation sexuelle. Ramené à un pourcentage même infime de la population, par exemple 0,33% de personnes trans selon les statistiques canadiennes, ce sont tout de suite des dizaines de milliards d’euros qui tombent dans l’escarcelle, aux frais du contribuable. Plus les transitionné.es sont jeunes plus ils rapportent à une industrie dont les revenus croissent de façon exponentielle parallèlement à l’inflation des demandes.

 

 

Le Planning Familial a trouvé dans la défense du transactivisme une cause pour justifier son existence alors que l’évolution des mœurs, la généralisation de la contraception et de l’avortement réduisait considérablement leur rôle social aux populations issues de l’immigration. Le transactivisme lui permet de continuer à capter des fonds publics, des fonds privés, et légitimer son influence au détriment de son objet premier, l’accès des femmes à la contraception et l’avortement.

 

Lors d’un échange privé sur Linkedln un médecin trans a osé comparer les traitements de réassignation sexuelle à « des tatouages et des piercings », sous-entendu une mode d’ados que les vieux ne peuvent pas comprendre.

 

Parce que l’idéologie du genre est complètement déconnectée de la réalité, son adhésion implique une démarche prosélyte. Les personnes passées par ces transitions extrêmement mutilantes et irréversibles sont piégées dans une attitude jusqu’au-boutiste. Elles éprouvent le besoin d’une confirmation sociale de leurs choix. Chaque nouvel adepte vient en quelque sorte valider par sa transition leurs propres choix antérieurs, aussi coûteux soient-ils en termes de santé (6). Les influenceurs trans sont un rouage de ce système, tout en étant ses victimes.

 

Aujourd’hui, les transactivistes se servent du Planning Familial pour recruter des adeptes. Mais la société et les pouvoirs publics ont leur mot à dire. Les parents d’enfants trans happés par ce prosélytisme destructeur – le collectif Ypomoni (7) – doivent avoir droit au chapitre.

 

Les autorités sanitaires doivent retrouver leurs prérogatives dans cette question de santé publique majeure.

 

Nous avons le devoir de protéger les jeunes sous influence d’une « pathologie » iatrogène créée de toutes pièces par la trans industrie.

Le Planning Familial, rouage de la Trans industrie

C’est d’ailleurs ce que réclament les personnes trans critiques de l’idéologie du genre, ainsi que les détransitionneurs : ces jeunes femmes qui se réveillent à 20 ans sans seins, sans utérus, et qui protestent à juste titre « Pourquoi m’avez-vous précipitée vers la chirurgie alors que vous êtes psychiatre ? » « Pourquoi ne m’avez-vous pas protégée de moi-même ? » « J’ai été trompée, je veux qu’on me rende mon corps ! ». (8 et 9)

 

Une étude récente promulguée par les transactivistes comme une preuve de la persistance de leurs choix révèle que 4 ans post transition ils sont déjà 30% à avoir détransitionné (10) ! Or ces 30% de détransitionneurs ont été recensés parce que suivis. Mais la plupart des détransitionneurs sortent des radars car ils disparaissent purement et simplement dans la nature au moment où ils changent d’avis. 4 ans après, les organes mutilés ne repousseront pas, la plupart des effets des hormones sexuelles contraires sont irréversibles.

 

A l’étranger les nouvelles d’un retour de bâton se confirment jour après jour :

 

La clinique Tavistock, unique service de genre du Royaume-Unis à prendre en charge les mineurs, va fermer en 2023. Après 15 ans d’alertes successives, plusieurs démissions massives, trois procès, une enquête neutre a révélé des manquements gravissimes aux règles déontologiques élémentaires : la Tavistock est devenue une machine à mutiler sexuellement et stériliser les enfants autistes ou/et en souffrance psychiatrique et des enfants proto homosexuels (11).

 

L’équivalent de la Tavistock clinic en Ecosse est désormais sur la sellette.

 

Au Royaume-Uni, près de mille familles d’enfants transitionnés se retournent aujourd’hui contre la clinique Tavistock et le service de santé britannique (12).

 

Le feu se répand désormais aux Etats-Unis, contraignant l’Académie américaine de psychiatrie à faire une mise au point (ils se préparent à une avalanche de procédures).

 

Au Canada les autorités sanitaires commencent à prendre conscience du fait que les leçons de tolérance sur la diversité sexuelle dispensées dans les écoles primaires sont devenues des entreprises de lavage de cerveau destinés à transitionner les gamins « non conformes aux stéréotypes de genre ». Les appels à la prudence se multiplient.

 

En Angleterre, plusieurs médecins « spécialistes du genre » ont été condamnés en justice pour avoir pratiqué des mutilations génitales et hystérectomies sur des mineures de 14 ans. Or celles-ci sont autorisées en France.

 

Chaque jour, dans les pays anglo-saxons, de nouveaux détransitionneurs se manifestent publiquement. Ils attaquent en justice leur système de santé pour ne pas les avoir protégés d’eux-mêmes et pour les avoir entretenus dans l’illusion qu’altérer leur corps allait solutionner leurs problèmes psychiatriques.

 

La « transphobie » est un terme diffamant destinée à imposer par la menace l’idéologie du genre au détriment de l’examen raisonné des faits, de la biologie et des données fondées sur les preuves scientifiques.

 

Personne n’a le droit d’exiger que l’on prête allégeance à une idéologie prônant les mutilations sexuelles et la stérilisation d’adolescents et d’enfants sous prétexte qu’ils ne correspondent pas aux stéréotypes sociaux sexuels, qu’ils ont des retards de développement, ou qu’ils se développent de façon atypique.

 

35 % des jeunes transitionnés sont autistes et/ou TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec/sans Hyperactivité), selon des statistiques constantes auprès des GIDS les services identité de genre des pays anglo-saxons et scandinaves, dont eux-mêmes estiment que le chiffre serait sous-estimé.

 

70% sont de futurs homosexuels.

 

La majeure partie de ces jeunes souffrent d’antécédents psychiatriques : anxiété sociale, anorexie, harcèlement scolaire, automutilations, antécédents de violences sexuelles.

 

Pour en savoir plus, mon  nouveau film « MAUVAIS GENRE – UN SCANDALE SANITAIRE » (actuellement en post production). Diffusion estimée à l’automne.

 

Vous pouvez soutenir cette action et contribuer au film ICI

 

Sophie ROBERT

DRAGON BLEU TV

 

 

1-Les 11 premières études sont listées dans le livre de Debra Soh The end of gender.

 

2-L’étude la plus récente est citée par Hélène Joyce dans son livre Trans, quand l’idéologie rencontre la réalité.

 

3-Pour une démystification des taux de suicides, Transgender Trend, Stéphanie Davies-Arai.

 

4-Voir l’excellente série documentaire de Vaishnavi Sundar « Dysphoric, fuir la féminité comme une maison en feu »

 

5-Jenifer Bilek, journaliste et auteur du blog « The 11th Hour » enquête sur les rouages de la trans industrie. 

 

6-A ce sujet voir la chaine de To Exulansic.

 

7- YPOMONI, pour une approche éthique des questions de genre.

 

8-Ancien étudiant de l’université Evergreen, Benjamin A. Boyce examine inlassablement les arcanes du wokisme à travers des interviews lumineux. Voir notamment la playlist « detrans stories ». 

 

9-Un groupe reddit « detrans » compte 37000 détransitionneurs. Bien que la parole y soit extrêmement policée, voici le genre de message déchirant que l’on peut y lire.

 

10-Un exemple parmi tant d’autres d’une étude dont le contenu contredit radicalement l’affirmation posée en titre.

 

11-Un long article dédié aux 15 années de lancements d’alertes ayant fini par aboutir à la fermeture de la clinique Tavistock.

 

12-Action de groupe 1000 familles poursuivent le Tavistock trust.

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3 septembre 2022 6 03 /09 /septembre /2022 05:09

Selon Laure Stephan, pour Le Monde.

 

Plus de 80 % de la côte libanaise est privatisée, inaccessible à une grande partie de la population.

 

Un mur puis un grillage plongeant dans la mer font office de frontière entre deux mondes sur la côte de Damour, à 20 kilomètres au sud de Beyrouth. L’asymétrie saute aux yeux : au sud de la clôture, une plage publique réduite à la portion congrue et à l’état sauvage, jonchée de détritus ; au nord, une longue étendue de sable propre avec son enfilade de transats et de bungalows, où l’accès à la mer se paie.

 

« L’eau est la même des deux côtés, elle est belle », objecte Jamal Haïdous, tandis que ses deux petits-enfants s’éclaboussent sous le soleil d’été, sur la partie publique. C’est toutefois la grave crise économique qui l’a conduit ici : « On n’a plus les moyens de payer pour aller comme avant dans un établissement privé », explique cet homme qui travaillait au Congo jusqu’en 2020. Il faut compter environ l’équivalent de 8 euros pour y accéder.

 

La dégringolade économique a forcé des baigneurs à changer leurs habitudes. Mais elle n’a pas modifié le visage de la côte, où les exploitants privés sont rois. « Le littoral reflète les maux du Liban : les inégalités sociales, la corruption, le manque de transparence et de gouvernance, la non-application de la loi… », énumère Jad Tabet, ancien président de l’ordre des ingénieurs et des architectes de Beyrouth. Selon l’architecte-urbaniste, plus de 80 % des 220 kilomètres de côte sont privatisés, entre plages et propriétés de particuliers bétonnant le rivage.

 

Au Liban, il n'y a quasiment plus de plages publiques
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1 septembre 2022 4 01 /09 /septembre /2022 05:01

Elle a sa place à Lyon dans le quartier de la Guillotière car elle est une héroïne tragique de notre temps.

Elle est née le 15 novembre et elle est morte, assassinée, près de Tall Abyad, une ville poste-frontière du nord de la Syrie.

Femme politique kurde, elle était membre de la direction du Conseil démocratique syrien et secrétaire générale du parti Avenir de la Syrie.

Diplômée de l'université d'Alep, elle était ingénieure civile avant de devenir une figure de proue de la région kurde autonome du Rojava. Elle créa en 2018 le parti de centre gauche multi ethnique « Avenir de la Syrie ».

Le 12 octobre 2019, elle est exécutée, avec son chauffeur, et un de ses adjoints, par des rebelles de l'Armée nationale syrienne. Le véhicule est d'abord arrêté par les rebelles qui le criblent de balles car ses occupants refusent d'en sortir. Le chauffeur est tué à l'intérieur, tandis que Hevrin Khalaf est extraite de force. Selon Amnesty International, elle « fut traînée hors de sa voiture, frappée et abattue de sang-froid ».

Amnesty International précisa qu'un rapport médical présentait la liste des blessures infligées à Hevrin Khalaf, « notamment de multiples blessures par balle à la tête, au visage et dans le dos, ainsi que des fractures aux jambes, au visage et au crâne, et un arrachement de la peau du crâne et la perte de cheveux dus au fait qu’elle a été traînée par les cheveux ». Leïla Mohamed, l'une des personnes chargées, à Derik, de préparer sa dépouille pour l'enterrement déclara au journal Le Monde : « Elle avait la jambe brisée, chair ouverte, les bras couverts de contusions, le corps et les vêtements couverts de terre comme s’ils l’avaient traînée sur le sol. [...] Cela fait huit ans que je fais ce travail et je n’ai jamais vu rien de tel ». Un de ses collègues, Hassan, déclara : « La moitié de son visage était écrasée à l’intérieur de son crâne, l’autre était reconnaissable. Elle avait plusieurs impacts de balles dans la poitrine et dans le ventre, et des brûlures qui tendent à indiquer qu’ils lui ont tiré dessus de près ».

Le journaliste Mutlu Civiroglu, écrivit pour sa part : « C’est une grande perte. Elle avait un réel talent de diplomate, elle participait toujours aux rencontres avec les Américains, les Français, les délégations étrangères ». Son assassinat fut salué par plusieurs médias turcs, notamment par le journal Yeni Şafak, qui parla d'une « opération réussie » ayant mis « hors d’état de nuire » la femme politique kurde, ou encore par Yeni Akit qui titra : « L’organisation terroriste en état de choc : une de leurs responsables exécutés [sic] ».

Le 15 octobre 2019, l'Organisation des Nations unies rappelle qu'« en vertu du droit international des droits humains et du droit international humanitaire, les exécutions sommaires constituent des violations graves - et peuvent constituer un crime de guerre ».

 

Hevrin Khalaf
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31 août 2022 3 31 /08 /août /2022 05:01

Repris de Télérama n° 3789.

 

Á Singapour, on demande aux condamnés à mort de poser pour une photo, en souriant, s’il vous plait, juste avant la pendaison. Apparemment, 25% des futurs suppliciés ne sourient pas.

 

Dans cette ville-État, on peut s’en sortir avec 15 ans de prison si l’on tue quelqu’un. Mais la détention de 15 grammes d’héroïne vous emmène au gibet à tous les coups (cous ?).

 

En 2022, nous dit Télérama, le flash a crépité à une cadence effrénée à Singapour (5 millions 600 000 habitants), où le nombre de pendus à dépassé celui des exécutions aux États-Unis.

Le comble de la cruauté et de la perversité
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30 août 2022 2 30 /08 /août /2022 05:06

Liz Truss, ministre des Affaires étrangères et probable prochaine première ministre conservatrice du Royaume-Uni, a déclaré qu’elle lancerait des bombes nucléaires sur la Russie, même si le résultat en était un « anéantissement global ». Lors d’un débat du Parti conservateur, John Pienaar du Times Radio a dit qu'il se sentirait physiquement malade s'il devait appuyer sur le bouton nucléaire. Il a ensuite demandé à Truss comment elle se sentait face à cette responsabilité. Sans émotion, Truss a répondu : « Je pense que c’est un devoir important de la première ministre et je suis prête à le faire ». Les militants ont applaudi à tout rompre. 

 

Truss est l'une des principales fauconnes de l’OTAN et envisage un conflit militaire direct avec Moscou, estimant que d'autres pays que l'Ukraine sont menacés par la Russie : les pays baltes, la Pologne, la Moldavie. Le parti conservateur est à l'unisson de Truss, ainsi que la majorité du parti travailliste qui a pris le contre-pied de Jeremy Corbyn. Celui-ci avait pris la tête du parti en 2015 en manifestant son opposition à la guerre en Irak. Puis il n'a cessé d'être attaqué par les autorités militaires, mais aussi par les partisans de Blair qui l'ont déclaré inapte à exercer sa charge. Corbyn a dû se retirer.

 

 

Il est de plus en plus difficile – que ce soit en politique intérieure ou étrangère – de distinguer les dirigeants travaillistes de leurs homologues conservateurs.

 

Les faucons fous qui nous dirigent
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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 05:00
 
Même quand nous somme très bien intentionnés, nous les Français avons tendance à être un peu franco-français. Et à oublier, par exemple, que des luttes ouvrières ont pu être menées hors de l'Hexagone, comme dans la "petite" Belgique. Et aussi que ces pays ont pu connaître des catastrophes.
 
J'ai plaisir à reprendre ici un article de mon ami Pierre Verhas sur une lutte des mineurs de charbon d'outre-Quiévrain.
 

Dans la mine de charbon dite du Bois du Cazier au matin, comme chaque matin, 275 hommes étaient descendus dans les profondeurs du sous-sol pour rejoindre leur poste de travail. C’est à 8h10 du matin que le drame se produit lors d’une tragique méprise : suite à un malentendu avec la surface, l’encageur Antonio Ianetta, à moins 975 mètres, encage à un moment inopportun un chariot qui devait expulser de l’autre côté un wagonnet vide. En outre, celui-ci ne sort pas complètement, bloqué par un arrêtoir défectueux.

 

 

Même quand nous somme très bien intentionnés, nous les Français avons tendance à être un peu franco-français. Et à oublier, par exemple, que des luttes ouvrières ont pu être menées hors de l'Hexagone, comme dans la "petite" Belgique. Et aussi que ces pays ont pu connaître des catastrophes.
 
J'ai plaisir à reprendre ici un article de mon ami Pierre Verhas sur une lutte des mineurs de charbon d'outre-Quiévrain.

 

 

Lors du démarrage de la cage, le wagonnet mal arrimé accroche une poutrelle qui perce une canalisation d’huile, détériore deux câbles électriques à haute tension et provoque la rupture d’une conduite d’air comprimé. La formation d’arcs électriques met le feu à l’huile pulvérisée. Cet incendie, activé par l’air comprimé et par l’action du ventilateur de surface, est alimenté par les coffrages, solives et guidonnages voisins, tous en bois. Le feu gagne rapidement la mine.

 

 

Par malheur, ce puits d’extraction est aussi celui qui sert à l’entrée d’air. Une atmosphère viciée, chargée de fumée et de monoxyde de carbone, se répand dans toutes les galeries en suivant le circuit d’aération. Le piège mortel vient de se refermer. Quelques minutes plus tard, sept ouvriers, parmi lesquels l’encageur de 975, réussissent à remonter à la surface, accompagnés par les premières fumées noires et denses annonçant le drame.

 

 

 

Une épaisse fumée sort du fond de la mine montrant l'extrême gravité de l'accident. La foule des familles et des proches des mineurs, angoissée, vient aux nouvelles.

Une épaisse fumée sort du fond de la mine montrant l'extrême gravité de l'accident. La foule des familles et des proches des mineurs, angoissée, vient aux nouvelles.

 

 

 

Angelo Galvan, un chef porion de nuit et sauveteur, déjà atteint par la silicose, fut le héros malgré lui de cette tragédie. Il descendit avec son chef, l’ingénieur Adolphe Calicis, dans le boyau par une galerie parallèle et rampa  pour retrouver ses camarades. Il ne retrouva que des corps calcinés « de gars durs à la tâche, de véritables forçats morts sous terre. »

 

 

L’incendie impossible à maitriser, persista plusieurs jours. Le 23 août, soit quinze jours après l’accident, on connut enfin le nombre exact de victimes. Un sauveteur italien, Angelo Berto, qui fut un des derniers à descendre, hurla ces terribles mots : « Tutti cadaveri ».

 

 

Le charbonnage du Bois du Cazier employait environ 800 mineurs pour une production de 170 000 tonnes en 1955. Sur les 275 hommes qui étaient au fond le 8 août 1956, il y eut 262 victimes de 12 nationalités différentes. Principalement, 136 Italiens, 95 Belges, 8 Polonais, 6 Grecs, 5 Allemands, 3 Hongrois, 3 d’origine algérienne (l’Algérie était encore française en 1956), 2 Français, 1 Anglais, 1 Néerlandais, 1 Russe et 1 Ukrainien.

 

 

 

Angelo Galvan avec son appareil respirateur vient de remonter et ne peut rassurer cette femme proche d'un de ses camarades resté au fond.

Angelo Galvan avec son appareil respirateur vient de remonter et ne peut rassurer cette femme proche d'un de ses camarades resté au fond.

 

 

 

Marcel Leroy écrivit : « Dans le fond du Cazier œuvrait une communauté de travailleurs qui risquaient leur peau pour gagner leur vie. C’est l’Italie qui fut frappée au cœur, avec cent trente-six morts, notamment des Abruzzes dont vingt-deux de Manoppello et sept de Lettomanoppello. »

 

 

La catastrophe eut un impact considérable. Le système médiatique commençait à s’imposer. Des radios et des télévisions de toute l’Europe firent des reportages sur place. Ainsi, par le nombre considérable de victimes et par la large diffusion médiatique, le Bois du Cazier marqua les esprits jusqu’à aujourd’hui.

 

 

Mais, les conséquences de cette tragédie vont bien au-delà de l’émotion qu’elle a suscitée. Pour cela, il faut remonter l’histoire. (Voir étude de Julie Urbain, Le procès de la catastrophe du Bois du Cazier 1959-1962, Université Libre de Bruxelles, mémoire présenté sous la direction d’Anne Morelli en vue de l’obtention du titre de licenciée en histoire, année académique 2002-2003)

 

 

Suite à la Seconde Guerre Mondiale, la Belgique tente de se reconstruire. Cela s’avère plus facile que prévu puisque l’occupant nazi n’a pas détruit l’appareil industriel belge. Par contre, les infrastructures des voisins français et aussi allemands sont très endommagées.

 

 

Dès lors, avec ces énormes besoins. La Belgique devient un de leurs principaux fournisseurs de matières premières et notamment de charbon.

 

 

Afin de relever le pays, le Premier ministre de l’époque, le socialiste Achille Van Acker lance la « Bataille du Charbon ».

 

 

 

Malgré le statut de mineur plus avantageux obtenu par les luttes syndicales et destiné à attirer de nouveaux mineurs, bien que la Belgique ait utilisé des prisonniers de guerre, le manque de main-d’œuvre se fait cruellement sentir.

 

 

Pour les Belges, le métier de mineur, bien que bien rémunéré par rapport aux autres, n’était guère attractif, parce que très dangereux et très dur.

 

 

Aussi, l’Etat belge fit appel à de la main d’œuvre étrangère. Pour ce faire, il conclut, le 20 juin 1946, un traité avec l’Italie.

 

 

La main-d’œuvre italienne fut mise à la disposition de l’industrie charbonnière belge. En échange, la Belgique « … s’engage à fournir à un prix avantageux cinq tonnes de charbon par mois pour chaque travailleur italien » recruté. Mais les conditions dans lesquelles sont accueillis les ouvriers italiens sont des plus déplorables, sans compter le racisme de la population locale.

 

 

Les logements qui leur sont proposés sont insalubres et les conditions de travail, suite notamment au manque de formation, sont extrêmement précaires. Tout cela mena à des mouvements sociaux de grande ampleur qui conduisirent à la grande grève des mineurs de 1955.

 

 

Dans son ouvrage sur Angelo Galvan, Leroy décrit la fin de la catastrophe. Elle s’achève en Italie.

 

 

« Le 28 novembre 1956, les morts revinrent à Manoppello pour y être enterrés. Figée dans un profond chagrin, la population dressa une haie d’honneur pour saluer le convoi des camions chargés de cercueils ramenant les hommes à la maison. Cette cérémonie spontanée scellait aussi, en quelque sorte, la fin du contrat signé en 1946, pour dix ans entre la Belgique et l’Italie. L’objectif du Premier ministre Achille Van Acker était de pousser la production quotidienne à cent mille tonnes de charbon par jour. Pour y arriver, cinquante mille travailleurs seraient fournis par l’Italie, celle-ci recevant mensuellement de deux mille cinq cents à cinq mille tonnes de charbon, afin de relancer son industrie détruite.

 

 

Jamais un déplacement de population aussi massif n’avait été organisé, de manière systématique, entre États. »

 

 

Un capitalisme de rentiers

 

 

Sur le plan économique, on se retrouve devant l’éternel capitalisme de rentiers à la Belge.

 

 

L’appareil charbonnier belge est resté vétuste en comparaison de celui des pays voisins qui ont profité de la reconstruction pour se moderniser. Le prix de revient du charbon belge était très élevé et les prix de vente sont artificiellement bas pour rester concurrentiels.

 

 

En outre, les investissements sont détournés vers d’autres secteurs beaucoup plus attractifs.

 

 

L’entrée en vigueur, en 1951, du traité de la CECA et avec elle l’ouverture des marchés bouleverse également la vie des bassins charbonniers belges.

 

 

Pour maintenir les charbonnages belges à flot, la Haute Autorité de la CECA et le gouvernement belge mènent une politique de subsides. Malgré cela, les fermetures de charbonnages wallons, peu concurrentiels s’accélèrent.

 

 

Les années 1958 à 1961 sont considérées comme les plus noires qu’aient connues les charbonnages wallons. Les régions de Charleroi et du Centre sont parmi les plus touchées. C’est dans ce contexte de morosité que se déclare la catastrophe.

 

 

Le charbonnage du Bois du Cazier occupait une place particulière dans le secteur minier carolo.

 

 

« Le Charbonnage du Bois du Cazier, actif depuis la fin du 19e siècle, ne fait partie d’aucun grand groupe financier. C’est une petite concession dirigée depuis plusieurs décennies par une poignée d’actionnaires.

 

 

Vétuste, le charbonnage n’offre pas les meilleures conditions de travail à ses ouvriers. En 1956, les chevaux de fond sont encore au nombre de quarante-six et accomplissent la majeure partie des travaux de transport de wagonnets.

 

 

Pour l’époque, l’emploi de chevaux au fond est réellement une marque d’archaïsme. Pourtant, le rendement est relativement satisfaisant et des travaux visant à moderniser le charbonnage sont en cours. » (Extrait de l’étude de Julie Urbain)

 

 

Mais tout cela vint trop tard. C’était de l’argent investi en pure perte : la crise charbonnière débutait et allait à terme emporter tout ce secteur industriel.

 

 

C’est en cela que la catastrophe du Bois du Cazier sonna le glas du charbon en Belgique, particulièrement en Wallonie et la région de Charleroi en fut la première touchée.

 

 

D’ailleurs, quelques années avant la crise charbonnière, la catastrophe du Bois du Cazier est perçue comme un véritable révélateur de la situation dans les charbonnages.

 

 

C’est le révélateur des mauvaises conditions de travail, de l’absurdité de la politique de rendement qu’aucun investissement ne vient soutenir et du caractère insensé de maintenir en vie des concessions vouées à la disparition. Elle provoque également le blocage des relations italo-belges. Le gouvernement italien, choqué par l’ampleur de la catastrophe et la manière dont sont traités ses compatriotes, cesse immédiatement toute émigration vers la Belgique.

Six mois dans l’enfer d’une mine belge

 

 

Et les avertissements ne manquèrent pas. Le plus spectaculaire d’entre eux fut celui de Jean Van Lierde (1926 – 2006), chrétien, ancien résistant, antimilitariste, qui fut toute sa vie un militant pour la Justice – il fut anticolonialiste et conseiller de Patrice Lumumba - et pour la Paix en participant activement au mouvement de la Paix en Belgique. Il travailla également pour le CRISP (Centre de Recherche et d’Information Socio-Politique) dont il fut un des fondateurs.

 

 

 

Jean Van Lierde fut un infatigable militant de la Paix et de la Justice.

 

 

 

Van Lierde refusa de faire son service militaire en 1949. A l’époque le statut d’objecteur de conscience n’existait pas et tout refus entraînait une peine de prison. Plusieurs mouvements et personnalités se mobilisèrent en sa faveur. Il fut libéré puis rappelé en 1950. Rebelote ! Refus de Van Lierde. À nouveau la prison. À nouveau des pressions. L’affaire alla jusqu’au gouvernement qui, en 1952, promit d’examiner la possibilité de créer un statut pour l’objecteur de conscience. Van Lierde accepta de travailler dans la mine à la place de son service militaire. Il fut affecté au Bois du Cazier.

 

 

Ce charbonnage avait très mauvaise réputation auprès des mineurs. Jean Van Lierde explique :

 

 

« A l'époque, on était en pleine bataille du charbon. Il fallait des mineurs. Était-ce le fait que je sortais de tôle ou que j'étais objecteur de conscience ? On ne voulait pas m'embaucher. Mais au Cazier, que l'on considérait comme un sale charbonnage, on me permit de descendre à 1035. Maman aurait préféré que je revienne en prison plutôt que de descendre dans le fond. Je me souviens de la chaleur terrible, des kilomètres sous la terre avant d'arriver aux chevaux, des rats qui ont bouffé mes tartines le premier jour. Il fallait produire, aller plus vite. On m'a retiré 1/5 de mon salaire. Les camarades, des étrangers, n'osaient pas protester. Je comprenais... » (Propos rapportés par Marcel Leroy, journaliste, auteur de plusieurs ouvrages sur la catastrophe du Bois du Cazier).

 

 

Mais, Jean Van Lierde, le « rebelle », ne se contenta pas de contester au fond de la mine. Il publia en 1953 avec l’aide des Jeunes Gardes Socialistes de Bruxelles, un réquisitoire, sous la forme d’un livret de 20 pages, sur le charbonnage du Bois du Cazier intitulé Six mois dans l’enfer d’une mine belge.

 

 

Ce petit opuscule eut un retentissement considérable. Van Lierde fut licencié et mis à l’index de toutes les mines belges, mais ne fut pas remis en prison – sa période n’étant pas terminée – tant la pression de l’opinion publique était forte. Le gouvernement le laissa en paix et il fut définitivement « démobilisé » en 1956.

 

 

Et comme l’écrit Marcel Leroy : « Trois ans plus tard, le témoignage du rebelle se voyait dramatiquement confirmé par les 262 morts du Bois du Cazier. »

 

 

Un autre volet du drame du Bois du Cazier fut la révélation du sort que la Belgique réserva aux mineurs étrangers et à leurs familles. Pour la première fois, l’opinion publique fut sensibilisée et fit pression pour que des mesures soient prises pour améliorer leur sort.

 

 

« À Charleroi, ceux qui ont grandi avec les Italiens que certains caricaturaient en tant que « macaronis » peuvent en témoigner. Il faut avoir vu ce qu’étaient les cantines pour comprendre. Des baraquements, un robinet dans la cour, des logements précaires et glacés en hiver. Des Italiens vécurent dans les baraquements où avaient séjourné les prisonniers de guerre allemands employés dans les mines. Certains de ces anciens soldats restèrent en Belgique après la guerre. Dans ces années-là, la moitié des mineurs de Charleroi étaient Italiens. Et la Wallonie se colora d’Italie.

 

 

Malgré ces réalités, des liens forts se nouèrent et c’est ce qui importe, malgré tout, si longtemps après. Oui, c’est elle qui compte, l’unité perçue quand, au Bois du Cazier, les uns et les autres, tous frères et sœurs dans la mémoire, resserrent les rangs au pied du châssis à molette érigé en monument, et font silence. Ce moment-là, c’est Charleroi. Une terre solidaire. »

 

 

Une personnalité déjà évoquée plus haut est l’emblème de tous ces hommes qui sacrifièrent leur vie et leur santé pour le capital belge et le bien-être de la population : Angelo Galvan.

 

 

Un message d’humanité

 

 

Angelo Galvan né en 1920 fut dans sa jeunesse, mineur en Italie. Pendant la guerre, il lutta comme partisan contre le fascisme et émigra en Belgique en 1946 où il fut embauché au charbonnage du Bois du Cazier. Il devint chef porion – l’équivalent d’un contremaître sur un chantier – et, le 8 août 1956, fut le premier à descendre au péril de sa vie avec son chef, l’ingénieur Adolphe Calicis pour tenter de remonter les camarades coincés dans cet enfer. Ajoutons que Calicis fut le seul condamné au procès de la catastrophe. Galvan qui a fait partie de la commission d’enquête, considéra cette condamnation comme particulièrement injuste.

 

 

On avait condamné un lampiste, certes haut placé et qui avait risqué sa vie avec les mineurs, mais on avait accordé le non lieu à la sécurité et à la course à la productivité maximale.

 

 

Galvan était surnommé le « renard du Cazier » parce qu’un proverbe dit : « là où l’air passe, le renard passe ». Il était adoré par ses camarades et apprécié par la hiérarchie directe pour sa compétence et son courage. Marcel Leroy a écrit sa biographie après l’avoir rencontré chaque dimanche pendant deux ans, en 1985-86. (« Angelo Galvan, le renard du Cazier », éditions Luc Pire, Liège, réédité en 2016).

 

 

Galvan disait à Marcel Leroy : « Dans la mine, ce qui comptait était de savoir que ton copain serait peut-être l'homme qui te sauverait la vie. » Leroy écrit : « Cette fraternité veillera sur les cérémonies du cinquantième anniversaire. Elle devrait porter le message d'humanité qu'incarnaient les mineurs. Tous prenaient des risques pour arracher au sous-sol le charbon qui ferait tourner l'industrie du pays. Beaucoup, pour gagner leur vie dans le fond, étaient venus de loin, avaient osé tout quitter, s'arracher à leurs racines, pour nourrir leurs familles. C'était le leitmotiv d'Angelo Galvan. »

 

 

Angelo Galvan rédigea ces quelques mots qu’il demanda à Marcel Leroy de mettre en exergue de son livre, comme étant son dernier message :

 

 

« Je tiens à dire la grande solidarité, la discipline et la camaraderie qui ont joué entre sauveteurs et mineurs de toutes nationalités. On avait gardé espoir jusqu’au bout, nous avons perdu, et n’avons pu empêcher la mine de garder ses victimes. Trente ans après cette tragédie, je tiens encore à remercier ces hommes qui ont risqué leur vie pour tenter de sauver leurs camarades et je leur dis toute la fierté que j’ai d’avoir travaillé avec eux. »

 

 

Angelo Galvan mourut en 1988, ses poumons usés par le charbon. Leroy lui dédia cette épitaphe :

 

 

« … ce message de tolérance et de respect des autres, émanant d’un travailleur d’origine immigrée, est plus important que jamais, par ces temps froids où des réfugiés nous arrivent et se heurtent à la crainte de ceux qui ont peur de perdre, de manquer ou de partager. »

 

Ajoutons cet autre message laissé par feu Ernest Glinne, qui fut député de Charleroi, ministre du Travail et bourgmestre de Courcelles et socialiste jusqu’au bout des ongles où il laisse parler son beau-frère qui fut mineur de fond :

 

 

 

Ernest Glinne (1931-2009), député de Charleroi, bourgmestre de Courcelles, fut très proche des ouvriers mineurs

 

 

 

 

« t’saveu Ernest, vous quand vos astez à l’maison du peupe, vos parlè de l’Internationale, hé bin nous quand nos astons din l’fosse hein, on fait l’Internationale tous les djous. Qu’on fuche Flamin, qu’on fuche Italien, qu’on fuche Marocain. Quand y da uin qui ramasse su s’tiesse, on est tertous là ».

 

 

Traduction (si c’est nécessaire) :

 

 

« Vous savez, Ernest, quand vous êtes à la Maison du Peuple, vous parlez de l’Internationale, eh bien, nous quand nous sommes dans le fond de la mine, on fait l’Internationale tous les jours. Qu’on soit Flamand, qu’on soit Italien, qu’on soit Marocain. Quand il y en a un qui ramasse sur sa tête, on est tous là. »

 

 

En définitive, c’est au charbon que ces hommes ont construit l’Europe, la vraie, pas celle des politiques, des banquiers et des maîtres d’industries qui ne savent pas ce que signifie le mot homme.

 

 

Rappelons-nous d’eux, soixante ans après, car ils nous montrent toujours l'exemple.

 

 

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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 05:01

Selon la dernière campagne du Planning familial. Et j'ajouterais : et mon cul c'est du poulet.

 

Observez cette illustration où l'on a atteint les tréfonds du pire confusionnisme. Deux créatures. A gauche, une femme à barbe qui caresse le ventrounet de son chéri enceint, un homme chauve, myope, noir et qui a été fécondé. On ne sait trop comment, mais on "sait" que les hommes peuvent être enceints. Et moi je sais que si ma tante en avait, comme on disait à l'école primaire dans les années cinquante, elle s'appellerait "mon oncle" et risquerait des problèmes de prostate.

On sait que les hommes peuvent être enceints

 

Comment s'étonner que les critiques de cette horreur viennent en priorité de chez Zemmour ou Le Pen ? A force de courage, de ténacité, grâce au dévouement de milliers de militantes et militants qui se sont battus pendant plusieurs dizaines d'années, le Planning familial, association progressiste, a fait bouger les lignes, a changé la société. Grâce au Planning, la cause des femmes a fini par être entendue. Pour jouir de leurs droits légitimes, les femmes n'eurent plus besoin de se cacher. Les réactions des Le Pen et Zemmour de l'époque, sans parler de celles de l'Eglise catholique dans sa majorité, furent violentes mais l'obscurantisme perdit son combat d'arrière-garde. Alors, aujourd'hui, les fafs boivent du petit lait.

 

Dans le sillage des aberrations étasuniennes où l'on vend des hormones comme on vend des bonbons à des parents qui veulent changer le sexe, pardon : le genre, de leurs enfants, d'aucuns chez nous ont oublié qu'on ne commande à la nature qu'en lui obéissant.

 

Les militantes et militants débloquants à plein tube d'aujourd'hui ont peut-être oublié qu'il y a cinquante ans Mastroianni s'était retrouvé enceint dans un film qui avait fait quelque bruit. Mais le brave Marcello avait abusé du poulet aux hormones dans une pochade qui ne se prenait pas au sérieux mais qui posait de vraies questions sans pour autant terroriser les masses assoupies dans la France pompidolienne où, cela dit, l'accès à la contraception était encore hésitant et où l'avortement était passible des assises.

On sait que les hommes peuvent être enceints

Des militants de gauche ont mis en garde contre cette dérive ridicule. Comme Hélène Franco, anciennement mélenchoniste, désormais proche du parti communiste, Cécile Pina, proche du parti socialiste, ou encore Pierre Minnaert-Guinedor, délégué au conseil fédéral d'EELV. Le Planning envisage des porter plainte contre ceux qui osent le critiquer. La terreur, toujours la terreur. Je lui souhaite bien du courage, pour ne pas parler de plaisir. Il sera heureusement soutenu par Greta Thunberg, Anne Hidalgo et Clémentine Autain, toujours en quête d'un wagon sociétal à raccrocher.

Deux petites dernières pour la route. L'auteur de l'affiche ci-dessus a également commis celle qui suit. Bien sûr, plus d'il : un iel d'autorité. Une femme musulmane, basanée, voilée. Portant pantalon et petite jupette fleurie. Un homme blanc qui en a : du poil... aux bras, ouf ! Une poitrine quasi féminine et un ventre prometteur. Pas de barbe. Et puis cette affirmation selon laquelle il y a plus de genres que de contraception (sans s). Comme il y a quatorze objets contraceptifs sur la table, on attend la liste des genres.

 

Au Pays de Galles, la police a expulsé sans ménagement des femmes lesbiennes de la marche des fiertés parce que leur présence « incitait à une confrontation » avec des hommes biologiques qui s’identifient comme des femmes transgenres.

Pourquoi ai-je du mal à visualiser ce dont on parle ici ? Parce que, comme disait Verlaine,

Suis-je né trop tôt ou trop tard ? 
Qu'est-ce que je fais en ce monde ? 
O vous tous, ma peine est profonde : 
Priez pour le pauvre Gaspard !

On sait que les hommes peuvent être enceints

J'en profite pour renvoyer à une lettre ouverte à la Première ministre de deux militantes féministes, Marguerite Stern et Dora Moutot, sur les dérives du Planning familial. Parue dans Marianne.

 

PS : J'ai publié cette note sur le site du Grand Soir, un site nettement marqué à gauche dont je suis l'un des quatre administrateurs. Un lecteur très engagé, cultivé et qui signe d'un pseudonyme un peu ridicule (alors que les administrateurs du GS n'avancent pas masqués) s'est déchaîné contre moi en me prêtant des intentions que je n'avais pas. Je n'ai pas accepté de répondre sur les site du Grand Soir car je ne discute ou ne polémique jamais avec des gens qui m'insultent. Mais ici, je suis chez moi et donc je m'autorise à reproduire une partie des attaques de mon antagoniste, puis ma réponse.

 

 

« M. Gensane, vous parlez avec toute évidence de ce que vous ne comprenez pas. Si vous aviez dans votre entourage, une personne que vous aimez et qui est trans, vous ne vous permettriez pas ce genre de raccourci fallacieux. »

 

J’ai.

 

Lorsque l’on veut dialoguer, voire polémiquer (« article indigne » qui « pue la naphtaline », « vous ne connaissez pas la différence entre sexe et genre », « se dire de gauche et avoir un ressenti de droite »), il faut éviter de fournir les réponses aux questions que l’on pose. Et de clore le débat avant même qu’il ait commencé par des « point-barre » terrorisants.

 

Ainsi donc, dans mon entourage, j’ai deux personnes concernées par ce problème. Blanches, athées, mouvance universitaire, homosexuelles, 20 et 30 ans, moyenne bourgeoisie. Mutation dans le sens homme-femme. Pour la plus jeune, c’est en bonne voie, pour la plus âgée, c’est réalisé depuis un an. Je suis désolé de ne pas pouvoir ratisser, comme le PF, du côté des musulmans et des Noirs.

 

La personne la plus jeune est dans une grande souffrance. Physique, mais aussi psychique. Elle ne regrette nullement les quatre-cinquièmes du chemin accompli, s’est choisie un prénom féminin (un vrai, pas du genre Claude ou Dominique), elle veut aller de l’avant mais ne cesse de regarder en arrière. Elle voit un psy pour cela. Mais le pire, peut-être, pour elle, est que son père, qui avait déjà eu du mal à faire semblant de ne pas se rendre compte qu’il avait un fils homo, la reniera à tous les coups lorsque la mutation sera accomplie. Elle pense par ailleurs que le couple de ses parents explosera à ce moment-là et s’en sent déjà coupable. La personne trentenaire n’évoque qu’un seul problème, celui de sa voix à laquelle elle ne se fait pas mais qu’elle s’oblige à forcer vers des tessitures féminines. Accessoirement, comme elle mesure depuis longtemps plus d’1m80 et qu’elle s’obstine à porter des chaussures à talon haut, elle a de sérieux problèmes d’équilibre dans les rues de Lyon et d’ailleurs.

 

Les documents du PF publiés ici ne sont rien d’autre que des pubs. En tant que telles, comme 95% d’entre elles, elles sont réductrices, racoleuses et mensongères. C’est à ces pubs et à la démarche qui les sous-tend que je m’en prenais dans ce billet, certainement pas aux transgenres.

 

PPS : J'ai également publié ce texte dans le Club de Mediapart. Aucune réaction outrée à mon intervention. Au contraire : une réflexion fort utile de Luc Rigal, un de mes correspondants : 

 

Conséquence de la pénétration de l’intersectionnalité dans le féminisme, donc du communautarisme. La théorie du genre de Judith Butler a fait le reste. Or, cette théorie repose sur une construction qui a fait, depuis son apparition (1990), l’objet de critiques sur son insuffisance rationnelle. La norme hétérosexuelle, ou « hétéronormativité », serait une pure codification sociale qui engendrerait l’aliénation individuelle dans sa représentation de soi et enfermerait ses comportements dans un schéma réducteur. Or le genre est la conséquence inévitable d’une nécessité pour l’humain de traduire symboliquement le fait biologique de la différenciation sexuelle, l’individu ne s’y conforme qu’en tant qu’il se construit symboliquement. La tendance néoféministe qui condamne le modèle hétérosexuel mâle occidental semble prendre l’ascendant dans cette association historique consacrée au soutien des femmes. Mais c’est l’ultime version du transgenre vantant la licence narcissique de changer d’identité sexuelle à l’envi qui s’exprime à travers sa propagande. Ce n’est plus « on ne naît pas femme, on le devient », mais tout le monde peut désormais accéder à l’identité de femme à condition qu’il le décrète comme tel, homme compris. Une perversion logique qui traduit une volonté de puissance mal embouchée."

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24 août 2022 3 24 /08 /août /2022 05:01

Fils d'instituteur, instituteur lui-même, puis inspecteur, mon père n'était pas le roi de la déconne mais il était doué d'un vrai sens de l'humour et il était surtout  pince sans rire. Et puis il était solidement de gauche.

 

J'assistai un jour à une discussion entre lui et un de ses collègues, lui aussi de gauche mais qui passait le plus clair de son temps libre à lire les pages boursières du Figaro et à placer ses maigres économies dans l'achat de louis d'or, d'actions diverses et variées et autres fanfreluches qui font croire aux pauvres qu'ils pourraient être riches.

 

Le collègue dit à mon père : " Je viens d'acheter des bons du Trésor. C'est une valeur sûre. C'est sans risque, Robert, tu devrais essayer."

 

Comme ce type de conversation commençait sérieusement à le fatiguer, mon père lui dit qu'il faisait depuis plusieurs mois des provisions de moutarde. J'ose dire que je spécule, lui dit-il. La moutarde se conserve des années. Je suis sûr de mon coup.

 

Les deux collègues se séparèrent sur ces puissantes réflexions. Tu vas voir, me dit mon père qu'il va se précipiter chez le premier grossiste venu pour s'acheter un demi quintal de moutarde.

 

Comme celui de Sacha, mon père avait raison. Il en va de la moutarde comme de n'importe quelle " valeur " du CAC40 : rien ne vaut rien car les échanges boursiers, capitalistes en général, sont fondés sur l'ir-raison, une folie douce qui se prétend cartésienne, pensée, avec une petite pointe de vertige que les spéculateurs imaginent être personnelle.

 

Nous étions en 1960. Mon père avait anticipé, soixante ans plus tôt, la folie moutardière qui voudrait nous faire croire qu'il n'y a de moutarde qu'en Ukraine (on sait qu'il n'y a plus de moutarde " française " depuis belle lurette) et qu'une Troisième Guerre mondiale pourrait être déclenchée à cause de ce précieux condiment disparu de nos tables.

 

Quant à la moutarde au miel, c'est nouveau, ça vient de sortir !

Mon père, ce visionnaire...
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20 août 2022 6 20 /08 /août /2022 05:10

Ci-dessous un article d'Eric Lordon publié par le World Socialist Website

 

Les travailleurs américains sont de plus en plus confrontés à l’exploitation intense et effrénée des employeurs qui accumulent les profits alors que les salaires baissent et que les familles ouvrières ont du mal à suivre l’inflation et l’augmentation du coût de la vie. En 2021, les salaires des travailleurs syndiqués ont augmenté bien moins (3,3 pour cent) que le taux d’inflation (officiellement 9 pour cent) et que l’augmentation pour les travailleurs non syndiqués (5,3 pour cent).

Dans une période antérieure, le niveau d’exploitation sur le lieu de travail était en quelque sorte limité par les syndicats que les travailleurs avaient construits en tant qu’organisations défensives par le biais de grèves et de luttes puissantes et acharnées impliquant des millions de travailleurs. Aujourd’hui, les syndicats ne représentent que 6 pour cent des travailleurs de l’industrie non gouvernementale (33% dans le secteur public). Même là où les syndicats existent, il n’y a guère de frein au niveau d’exploitation auquel les travailleurs sont confrontés au travail ou dans la société en général.

Un nouveau rapport publié par Radish Research, «La forteresse financière des travailleurs» (Labour’s Fortress of Finance), rassemble des données sur les finances des syndicats qui mettent en lumière à la fois le caractère anti-ouvrier des syndicats d’aujourd’hui et le rôle parasitaire joué par les dizaines de milliers de cadres qui les composent.

Les données montrent clairement que les syndicats ne sont pas des organisations de la classe ouvrière. Ils se sont transformés en organisations qui volent aux travailleurs des milliards de dollars de cotisations afin d’enrichir des bureaucrates qui mènent une vie confortable parmi les 10 pour cent les plus riches de la société américaine. Ces derniers étouffent la lutte des classes et constituent un mécanisme essentiel du parti démocrate et de l’État impérialiste.

Selon les déclarations d’impôt fédérales de 14.000 syndicats, les syndicats américains avaient 35,8 milliards de dollars d’actifs en 2020, soit plus que le produit intérieur brut de plus de la moitié des pays de la planète. Rien qu’en 2020, alors que des centaines de milliers de travailleurs mouraient du COVID-19, les syndicats ont augmenté leurs actifs de 2,7 milliards de dollars après avoir soustrait les coûts d’exploitation, ce qui est presque égal au bénéfice annuel d’Air BnB en 2020.

Quatre-vingt-cinq pour cent des revenus des syndicats proviennent de l’argent des cotisations (15,5 milliards de dollars rien qu’en 2020), un montant qui représente un transfert annuel massif de richesse de la classe ouvrière vers la classe moyenne supérieure. En outre, les syndicats gagnent des sommes colossales grâce à diverses autres opérations parasitaires, notamment les intérêts sur les investissements (509 millions de dollars en 2020), les loyers (262 millions de dollars), les redevances et les subventions (2 milliards de dollars).

L’augmentation des actifs en 2020 «n’était pas un événement ponctuel, mais une tendance sur le long terme», explique le rapport. «Depuis 2010, le milieu syndical a généré d’importants excédents, rapportant plus de 18,5 milliards de dollars au cours des onze dernières années, soit 1,7 milliard de dollars par an en moyenne». De 2010 à 2020, les syndicats ont perdu 465.000 membres tandis que leurs revenus totaux ont bondi de 28 pour cent, passant de 14,3 à 18,3 milliards de dollars. Le rapport note que «l’augmentation des revenus est due à la hausse des cotisations par membre, qui passent de 818 dollars par membre en 2010 à 1.091 dollars en 2020. En outre, des augmentations significatives des investissements (+46 pour cent), des loyers (+47 pour cent) et des revenus divers (+24 pour cent) ont contribué à la hausse globale des revenus».

Les syndicats dépensent des dizaines de milliards de dollars, non pas pour améliorer les conditions des travailleurs qu’ils représentent, mais pour un appareil de fonctionnaires que les travailleurs ne voient jamais. Les syndicats ont dépensé 15,6 milliards de dollars en 2020, en grande majorité pour les salaires et les avantages sociaux de dizaines de milliers de fonctionnaires syndicaux. Dans la plupart des cas, ces fonctionnaires sont simplement des employés du parti démocrate dont le travail de campagne pour les politiciens démocrates se trouve essentiellement subventionné involontairement par la classe ouvrière.

Le rapport explique que «la rémunération annuelle moyenne [des permanents syndicaux] a augmenté de 37 pour cent depuis 2010» et que «les postes de gestion ont augmenté de 28 pour cent, passant de 7.360 à 9.390 employés».

D’après les données de 2020, «plus de 10.000 dirigeants et employés ont reçu un salaire brut supérieur à 125.000 dollars, ce qui les place dans le dixième centile des revenus aux États-Unis (sans compter les généreux avantages en matière de santé, de retraite et autres généralement offerts par les syndicats)».

Des centaines de ces permanents syndicaux sont employés au quartier général de l’AFL-CIO (Solidarity Center), une organisation parapluie de la CIA qui met en œuvre la politique étrangère impérialiste américaine dans le monde entier en s’ingérant dans les élections, en semant la désinformation et en sabotant la lutte des classes.

En comparaison, les syndicats ne dépensent presque rien pour les indemnités de grève, avec une moyenne de seulement 70 millions de dollars par an depuis 2010, soit moins de 0,5% des revenus par an. Pour les dirigeants, un dollar dépensé pour accroître le pouvoir des travailleurs en grève est un dollar prélevé sur leur propre salaire. Les intérêts des dirigeants syndicaux ne sont pas alignés sur les intérêts des travailleurs eux-mêmes, mais leur sont antagonistes. À chaque fois, les syndicats isolent les travailleurs en grève et les forcent à accepter des conditions favorables aux entreprises.

Il est remarquable de constater que ces chiffres sous-estiment largement les actifs des syndicats et de leurs dirigeants. Le rapport n’inclut pas les syndicats composés de fonctionnaires, qui représentent la moitié des membres de l’AFL-CIO, car ces syndicats ne sont pas tenus de déposer des rapports fédéraux sur leurs actifs, leurs revenus et leurs dépenses. Le rapport n’inclut pas non plus la valeur des fonds privés et des fonds de pension, dont la valeur est estimée à 7.000 milliards de dollars.

Si on ne fait rien pour inverser cette tendance, le rapport indique que les actifs des syndicats passeraient de 35,8 milliards de dollars à 75,6 milliards de dollars en 2030. Dans ce même temps, les syndicats devraient perdre 800.000 membres de plus. En d’autres termes, des dizaines de milliers de dirigeants syndicaux prévoient de voler plusieurs dizaines de milliards de dollars supplémentaires qui proviennent des cotisations des travailleurs dans les années à venir afin de s’enrichir.

Pour contester la domination des entreprises sur tous les aspects de la vie, la classe ouvrière peut et doit exploiter son énorme pouvoir économique potentiel et se libérer de l’étau que lui imposent les syndicats.

Les syndicats aux Etats-Unis et les parasites qui les dirigent

 

La campagne de Will Lehman, ouvrier de Mack Trucks en Pennsylvanie, pour la présidence de l’UAW (le syndicat américain des travailleurs de l’auto), est une étape critique dans cette lutte.

La plupart des dirigeants de l’UAW – y compris deux récents présidents – ont été condamnés pour avoir accepté des pots-de-vin des entreprises pour leurs trahisons des travailleurs de l’auto. Mais la corruption de l’UAW n’est que l’expression la plus effrontée de la relation entre l’AFL-CIO et les directions des entreprises. Les travailleurs de l’automobile, comme leurs homologues d’autres industries, ont été confrontés à des décennies d’attaques sur les salaires et conditions de vie supervisées par les entreprises et les syndicats.

C’est pourquoi Lehman a expliqué dans une déclaration faisant suite à sa nomination lors de la convention de l’UAW du mois dernier que sa campagne vise à «construire un mouvement de la base contre l’ensemble de l’appareil pro-patronal de l’UAW».

Lehman a obtenu un soutien pour sa demande de placer les actifs de l’UAW hors du contrôle de l’appareil et sous le contrôle démocratique des travailleurs eux-mêmes, où ils pourront être utilisés non pas pour enrichir la bureaucratie, mais pour combattre les entreprises et donner le pouvoir à la classe ouvrière.

Cela ne signifie pas remplacer un bureaucrate par un autre, mais construire un mouvement de masse des travailleurs à l’échelle internationale et dans toutes les industries pour «lutter pour ce dont nous avons besoin, et non pour ce que les entreprises et les bureaucrates de l’UAW disent être possible». Une telle lutte ne peut être, et ne sera pas, menée par les lèche-bottes des entreprises qui touchent des salaires à six chiffres à Solidarity House [le siège social de l’UAW]. L’appareil bureaucratique qui n’existe que pour saboter nos luttes ne peut être réformé. Il doit être renversé».

La campagne de Lehman se heurtera à l’opposition féroce de tous ceux qui, au sein de l’appareil, risquent de perdre leur emploi et leur salaire lorsque les travailleurs reprendront le pouvoir. Pour cette raison, pas un seul membre des Socialistes Démocrates d’Amérique n’a désigné Lehman lors de la convention, et pas une seule publication de la pseudo gauche n’a écrit sur sa campagne. Ces individus et ces tendances représentent la même classe moyenne supérieure aisée à laquelle appartiennent les dirigeants syndicaux eux-mêmes.

Une rébellion se prépare dans la classe ouvrière à l’échelle mondiale, exacerbée par la pandémie et les provocations guerrières de l’impérialisme américain contre la Russie et la Chine. La rébellion à venir trouvera son expression politique dans la construction de l’Alliance ouvrière internationale des comités de base (IWA-RFC), un réseau international d’organisations démocratiques contrôlées par les travailleurs et visant à briser l’isolement des syndicats nationaux. Grâce à l’IWA-RFC, la classe ouvrière peut et va lancer une lutte mondiale contre les entreprises mondiales et les gouvernements qui servent leurs intérêts, et déclencher une contre-offensive internationale contre des décennies de contre-révolution sociale.

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